Bjr le cinquantenaire : avec Hadjaratou Kadiyogo GIACOMONI

Bjr le cinquantenaire : avec Hadjaratou Kadiyogo GIACOMONI

Dans ce numéro de “Bonjour le Cinquantenaire”, nous recevons Hadjaratou Kadiyogo, une présentatrice télé résidant en France. De l’avis de la présentatrice, l’avenir du cinéma africain dépendra surtout de l’engagement des États et des politiques Africains. Bien entendu, les réalisateurs s’efforceront également à faire des films de qualité pour forcer leur entrée dans la cour des “Grands”.

“L’avenir du cinéma africain passe nécessairement par l’information, l’éducation et l’accompagnement. Ceux qui ont de l’aspiration et qui veulent évoluer dans ce secteur ont besoin de l’appui des anciens. C’est pour cela que le thème est “Mémoire et avenir des cinémas africains”. Il faut se servir de l’expertise des anciens pour pouvoir avancer et cela doit passer par la formation.

En ce qui concerne l’aspect économique, on doit réussir à asseoir une certaine autonomie au niveau des financements et cela va passer par des secteurs assez florissants qui peuvent intervenir financièrement et économiquement. En fait, il faudrait que le cinéma africain puisse s’autofinancer. Mais cela ne peut se faire sans une organisation sur le plan économique des entreprises et des mécénats qui ne sont pas forcément liés au cinéma mais qui peuvent investir ou aider à l’investissement.

A mon avis, il faut faire des films de qualité, des films qui attirent des personnes en salle et qui peuvent passer partout dans le monde et non les focaliser seulement à un festival. C’est ce que nous devons viser en tant qu’acteurs du cinéma, attirer les gens en salles, les faire rêver, penser à investir et garantir un retour sur investissement.

Et vu sous cet angle, les politiques ont un grand rôle à jouer. Les organismes internationaux qui soutiennent le cinéma africain s’essoufflent. Il appartient à nos politiques de prendre la relève et intégrer le cinéma dans leur programme. Moi je vis en France et quand je parle du Burkina, il y a des gens qui ne savent pas ce que c’est ; mais quand je parle du FESPACO ou d’Idrissa OUEDRAOGO, là, ils comprennent d’où je viens. Donc, il faut que les politiques s’investissent davantage dans le cinéma.

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