Boureima BARRY, à propos de la diapora burkinabè”

Boureima BARRY, à propos de la diapora burkinabè”

Nommé  en  Conseil des ministres du  mercredi 02 août 2017 en qualité  de Conseiller culturel  à l’Ambassade du Burkina Faso à Berlin, en République fédérale d’Allemagne, Boureima BARRY est  actuellement en vacances à Ouagadougou. A la faveur donc de son séjour en terre natale, nous l’avons rencontré pour savoir un peu plus sur les actions  menées à Berlin pour la promotion de  la culture Burkinabé.

 ArtistesBF (ArtBF) : Comment se  passent ces premiers moments  en Allemagne ?

Boureima BARRY  (B.B) : Étant donné que c’est le mois d’août, je suis donc revenu au pays juste le temps d’un repos. Je mettrai mon séjour à profit pour me ressourcer et repartir avec des suggestions et de nouvelles idées pour les activités à venir. 

ArtBf : De quoi vous occupez-vous concrètement à l’ambassade ?

B.B : Nous sommes depuis un bout de temps en Allemagne, nous sommes partis pour une mission  au nom d’abord du Burkina Faso et pour représenter valablement la culture burkinabè. Comme vous le constatez, en tant que conseiller culturel, nous nous occupons de ce qui est lié vraiment à la promotion culturelle et touristique du Burkina Faso à l’extérieur. Mais bien entendu, nous regardons aussi  des questions d’ordre éducatif.

Boureima BARRY,Conseiller culturel

ArtBf : Comment se porte la diaspora burkinabé plus précisément le show biz burkinabé en Allemagne ?

B.B : La diaspora burkinabé se porte bien et même très bien du côté de l’Allemagne. C’est une diaspora qui  travaille comme tout burkinabé à l’extérieur avec une bonne organisation à travers des structures associatives. En tout cas, elles se portent bien et  quant à la culture burkinabé, c’est à vous d’en juger. Mais vous avez dû constater que depuis un certain temps, il y a quand même un dynamisme qui se dégage  avec les multitudes de manifestations, de cadres de rencontres et d’échanges culturelles.  Donc, je peux dire que la culture se porte bien.

ArtBf : En tant que conseiller culturel, que faites-vous d’autres pour promouvoir la culture burkinabè dans ce pays ?

B.B : Personnellement, je n’organise pas d’évènements culturels.  Moi j’accompagne les promoteurs culturels. D’ailleurs, ce n’est pas mon rôle d’aller organiser un festival. Mon rôle c’est d’accompagner techniquement  avec bien sûr l’aval de l’ambassade. Alors, l’ambassade  du Burkina Faso en Allemagne accompagne techniquement  les acteurs dans leurs  initiatives culturelles  et c’est ce que nous faisons depuis un bout de temps. Nous avons déjà accompagné une structure  telle  “Davida Pulakuu” qui a approché l’ambassade du Burkina Faso  pour l’organisation d’un évènement culturel. A cette occasion d’ailleurs, nous avons profité donner une place de choix  aux Burkina Faso à travers tout le  plateau artistique composé majoritairement d’artistes burkinabè.

Dans le mois de septembre également, il est prévu un certain nombre de festivals qui se tiendront dans le cadre de la promotion des produits culturels burkinabé. Il s’agit notamment de la nuit du  Faso Danfani, “Burkina Fashion Tag” et le  festival “Voka KUUMA”  qui veut dire “unissons-nous”.  Ce qui est intéressant, c’est de constater qu’aujourd’hui toutes les structures associatives  burkinabé qui vivent en Allemagne  sont soudées et liées par une grande solidarité agissante.

ArtBf : Qu’est-ce qu’il faut réellement aux artistes burkinabè pour mieux vendre leurs produits en Allemagne?

B.B : Ce  n’est pas en Allemagne seulement ! Mais je crois que c’est plutôt  l’international qu’il faut viser.

Déjà, il faut noter  que nous sentons un certain dynamisme  dans le  milieu de la diaspora à même de favoriser des cadres de rencontres. Aujourd’hui, grâce à ce dynamisme, nous avons des  festivals aux USA , en France  et en Allemagne.

Ce que nos artistes doivent faire pour un meilleur positionnement, c’est de travailler ! Je dis bien travailler parce qu’il n’y a pas de méthodes miracles !. Autrement, en dehors de notre culture, nous n’avons rien d’autres  à vendre en Occident.

Aujourd’hui, nous sommes lancés dans un dynamisme de l’économie de la culture avec  bien sûr le dynamisme d’un certain nombre d’industries culturelles comme je le disais tantôt. Il faut maintenant instituer  des cadres de promotion des produits issus de ces industries  culturelles. Et pour trouver ces cadres, il faut que  notre diaspora et nous puissions nous concerter et nous organiser de sorte à intéresser toute la communauté. Je veux dire qu’il faut absolument aller vers la communauté allemande, élargir nos cadres de rencontres au-delà du cercle fermé des burkinabè résidant en Allemagne.

Ce dont on a le plus besoin, c’est que  les  artistes qui vont pour des prestations à l’extérieur ne jouent pas seulement pour la diaspora; là, ce sera comme une extension du marché local et ça n’aura pas de plus-value.

Votre dernier mot

B.B : C’est de dire merci aux autorités politiques de mon pays qui apportent  en termes d’accompagnement des appuis considérables à ce volet culturel au  niveau de l’ambassade.

C’est de remercier également la presse qui accompagne et qui donne assez de visibilité à nos activités. La promotion sans les  médias, ce n’est pas une promotion.

F.BARRO

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