Fespaco 2019 : Un « Hymne d’hommage au cinéaste Idrissa Ouédraogo »

Fespaco 2019 : Un « Hymne d’hommage au cinéaste Idrissa Ouédraogo »

L’artiste-musicien, Sana Bob, vent d’ajouter une corde à son arc à travers la sortie d’un single intitulé « Idrissa Ouédraogo, Hymne d’hommage au cinéaste panafricaniste burkinabè ». Ce single est le témoignage d’une reconnaissance suite au soutien qu’il a reçu du réalisateur qui a quitté cette vie il y a de cela une année. L’œuvre a été présentée à la presse, à la famille du cinéaste et au public, le 14 février 2019 au siège du FESPACO.

Idrissa Ouédraogo, était un cinéaste burkinabè bien connu au-delà des frontières de son pays avec, à son actif, une quarantaine de films dont des long-métrages et des documentaires. Du talent, il en avait à revendre; des films, il en a réalisés; des mérites, il en avait; des prix, il en a eus; de la reconnaissance, il en a toujours… en témoigne ce single intitulé : « Idrissa Ouédraogo, Hymne d’hommage au cinéaste panafricaniste burkinabè ». En effet, pour avoir bénéficié du soutien de l’homme de cinéma à un moment de sa vie où il en avait le plus besoin, Sana Bob, Alias, le crieur public a décidé, de rendre hommage à son bienfaiteur. Et ce, à travers ce single qu’il a présenté aux hommes, femmes de médias, parents, amis et collaborateurs de l’illustre disparu; c’était le 14 février dernier au siège du FESPACO. L’œuvre est un featuring avec le parolier, Don Sharp de Batoro. Les deux artistes y vantent les mérites du réalisateur. Dans un rythme qui se laisse écouter, ils y repassent les titres de quelques-unes de ses réalisations. Ces deux artistes n’ont certes pas connu l’homme de la même manière, mais ce n’est pas ce qui les aura empêchés de réaliser ce featuring.

A cette cérémonie, une minute de silence a été observée en la mémoire de tous les cinéastes et artistes disparus. L’assistance a également eu une pensée pour toutes les forces de défense et de sécurité qui traversent des moments difficiles en ce moment. Et le délégué général du FESPACO, Ardiouma Soma, de souhaiter que 2019 soit moins pénible que l’année écoulée. Cette œuvre, selon lui, ne pouvait pas mieux tomber qu’à quelques jours du cinquantenaire de la biennale du cinéma dont le thème est : « Mémoire et avenir des cinémas africains ». Elle vient en effet, rappeler la mémoire, aider à ne pas oublier ce grand homme qui a beaucoup œuvré pour le cinéma burkinabè. Pour Don Sharp, s’il y a une chose qu’il attend de ce single, ce ne sont pas des retombées financières mais son souhait est qu’il soit écouté et bien écouté et entendu partout, que chaque ami d’Idrissa Ouédraogo puisse l’avoir et le faire écouter partout où il ira. Le single n’est pas à vendre, ont souligné les deux artistes qui souhaiteraient aussi que les réseaux de téléphonie mobile puissent l’utiliser comme tonalité d’attente.

Présent à la conférence de presse, le frère du cinéaste, Barou Oumar Ouédraogo, n’a pas manqué de faire un témoignage empreint d’émotions. Il a laissé entendre qu’Idrissa Ouédraogo avait la ferme volonté de faire revenir l’Etalon d’or au Burkina Faso et s’y préparait activement. Pourquoi a-t-il fallu qu’il parte maintenant ? Nul ne saura y répondre.

Ashley KABORE

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