Mariage en pays Dagara : Soutenance de l’Abbé Palm

Mariage en pays Dagara : Soutenance de l’Abbé Palm

Wierkome François d’Assise Palm, membre du clergé du Burkina Faso, a soutenu avec brio, le 30 novembre 2016 à l’Université Paris Descartes, une thèse de doctorat intitulée ” Nuptialité et compensation matrimoniale chez les Dagara du Burkina Faso (Une analyse de démographie compréhensive)

C’est devant un jury composé de Maryse Gaimard (Université de Bourgogne), Véronique Petit (Université Paris Descartes), Roger Somé (Université de Strasbourg), etYves Charbit (Université Paris Descartes) mais aussi de parents, amis et condisciples, que le nouveau Docteur, qui a reçu la mention très « Honorable » à l’issue de sa soutenance, a voulu creuser, dans ses recherches, un certain nombre de phénomènes sociaux, et apporter des réponses à des questions actuelles.
Il part du postulat qu’il est unanimement admis dans la littérature démographique, que les âges médian et moyen au premier mariage, le taux des unions libres et du célibat définitif, augmentent avec le développement économique, l’élévation du niveau d’instruction et l’urbanisation.
Or le Sud Ouest du Burkina, en dépit de sa pauvreté, de son faible taux d’alphabétisation et de sa ruralité, a des indicateurs de la nuptialité qui sont parfois similaires, voire supérieurs, à ceux du Centre et des Hauts Bassins, où sont localisées respectivement la capitale Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, la deuxième ville.
Comment expliquer ce paradoxe? Ce constat incite à un élargissement du champ de recherche des déterminants de la nuptialité, et a amené Dr Palm à prospecter le rôle de la compensation matrimoniale bien que celle-ci soit interdite dans le Code des Personnes et de la Famille du Burkina.
Quelle est l’incidence de la pratique de la compensation matrimoniale sur les indicateurs de la nuptialité dans le Sud Ouest ? Dans l’impossibilité de faire un recensement exhaustif de la population du Sud Ouest qui compte plusieurs ethnies, Dr Palm a focalisé ses recherches sur les Dagara qui représentent 38% des habitants, dont 40% de chrétiens.
La christianisation et la prohibition de la compensation matrimoniale sont des facteurs de changement qui méritent d’être pris en compte pour une meilleure intelligence des indicateurs de la nuptialité chez les Dagara. D’où le choix raisonné de deux villages, Zodoun-Tanpouo et Kpaï, qui sont respectivement peuplés d’animistes et de chrétiens. L’approche de la démographie compréhensive qui s’enracine dans la théorie du changement et de la réponse de D. Kingsley constitue, à la fois, la base théorique et l’outil méthodologique de la recherche menée par notre scientifique, doublé de la casquette d’Homme de Dieu..
R. A. B, AmbabfParis
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