OUAGA EMOI, Un “très beau” livre où se raconte Ougadougou

Un “très beau” livre où se raconte Ougadougou dans les photos de 8 photographes et les textes de 17 auteur(e)s…simplement, sincèrement, telle Ouaga.

Tous aiment la ville et s’adressent à  ceux qui sont tombés sous son charme, qui ont su découvrir qu’elle réside loin des tapages et des apparats, dont on l’affuble et qui ne viennent pas à bout de sa singularité de capitale où résiste encore la « proximité  des gens ».

Le prix de 25 000 FCFA est élevé pour la plupart des bourses, mais quand on a parcouru les pages, on sait qu’on n’y consacre pas assez de temps, qu’on va y revenir, encore et encore.

Ce « beau livre » est précieux dans le sens où il donne soif, non seulement de connaître Ouagadougou, quand bien même sa quiétude est menacée, mais surtout d’en savoir plus.

J’ai trop envie de plaider pour la lecture urgente du livre de Benoît BEUCHER : « Manger le Pouvoir au Burkina Faso. La noblesse mossi à l’épreuve de l’Histoire »

Trop envie de convaincre qu’il y a encore de beaux livres nécessaires et superbes à « accomplir »  pour révéler et approfondir la découverte de ce « cœur culturel » d’Afrique :

Les monuments de Ouagadougou, racontent une grande Histoire de capitale et donc d’une nation. La collecte de photos et de la documentation réalisée dans l’ombre par Toussaint ZONGO (et qui reste ignorée) invite à un travail qui pourrait être et artistique et « historique », à la hauteur de la reconnaissance de « ville créative » de l’UNESCO et de la mémoire de Joseph Ki-Zerbo, initiateur de la rédaction de l’Histoire d’Afrique par des africains. Un beau livre encore qui réunirait des scientifiques (sociologues, historiens, économistes), des artistes-photographes, des auteurs…

Mais une capitale est surtout une porte d’entrée dans son univers  « National ».

Bobo Dioulasso…Bani, Dori, ….d’autres villes bien sûr…mais aussi ses territoires…

Les exploitations minières « éventrent » le pays en mettant ses richesses sur les marchés. Elles méritent d’être mieux connues, révélées, et esthétiquement et scientifiquement :

L’exploitation du grès rose et du grès blanc au km 8 à l’entrée de Bobo Dioulasso met à ciel ouvert un magnifique et mini « Canyon du Colorado »;

La Villa Yiri Suma a exposé les photos de l’artiste photographe Adrien Bitibaly sur des sites d’extraction des parpaings de latérite ;

Et que dire et montrer des nombreuses mines d’or qui émergent çà et là ?

Ouaga Emoi est non seulement un beau livre mais une belle aventure qui mérite le succès et qui incite à aller plus loin, au-delà du charme, pour témoigner et mettre à l’étude le sens trop ignoré d’un héritage, d’une histoire…qui vient.

On doit pouvoir trouver le livre (édité par Vives Voix – Dakar) dans un stand du MICA, avant de le trouver en librairies.

Lucien HUMBERT

Tél 72 05 81 71

www.yirisuma.com

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