Burkina Faso : Terre d'accueille des produits "France au-revoir"

Burkina Faso : Terre d'accueille des produits "France au-revoir"

Au Burkina Faso, nombreux sont ces personnes qui utilisent pour la plupart des temps les produits communément appelé “France Aurevoir ” où encore,  “Yougou yougou” lorsqu’il s’agit des friperies. Cependant, avec l’afflux massif de produits de secondes mains venant de l’ Europe et accueillis avec enthousiasme au Burkina, les produits locaux se voient mis à l’arrière plan. 

Appareils électro-ménagers, de réfrigérateurs, des fers à repasser, des habits, des dessous…sont autant de produits défaillants qui entrent quotidiennement sur le territoire du pays des hommes intègres. Mais cela n’est pas sans conséquences, aussi bien sur le marché local que sur le plan environnemental et sanitaire. Les marchandises exportées sont présentées chaque jour le long des principales artères urbaines ainsi que dans des entrepôts aménagés à cet effet. Ainsi donc, cet aspect est devenu une coutume pour les habitants de Ouagadougou de faire leurs achats au marché nommé “France au revoir”. Dans ce marché, des articles tels que des réfrigérateurs sont proposés à des prix variants entre 100 000 et 250 000 F CFA.

Selon les propos recueillis par Hadéja KEITA au secteur 6 de l’arrondissement 1, Youssef SANFO, l’un des vendeurs rencontré sur place, décrit tout ce qui provient de l’Europe qu’il soit neuf ou d’occasion, comme étant “France au revoir”. ”Les gens aiment ces articles surtout quand ils ont déjà été utilisés”. Cependant, il a exprimé des regrets quant au ralentissement actuel du marché par rapport aux années précédentes.

Parmi ces clients réguliers, figure également Philippe Bado, élève à l’École Nationale des Régies Financières (ENAREF) : “ Si nous préférons acheter ces objets de secondes mains, cela est dû au fait qu’ils sont originaux et résistants, ils peuvent durer dans le temps et surtout parce qu’ils sont moins chers”, justifie-t-il.

Cependant, les novices sont souvent trompés lorsqu’ils achètent du matériel d’occasion de qualité médiocre, ce qui peut entrainer des problèmes par la suite. C’est fort de ce constat que Noélie TAPSOBA, habitant à Zogona, se méfie de ces appareils : “L’achat de matériel déjà utilisé et souvent hors d’usage est une question de chance. C’est-à-dire que son bon fonctionnement résulte souvent du hasard ”, estime-t-elle.  Il y a des appareils qui se retrouvent fréquemment dans les poubelles après leur achat pour dysfonctionnement. Ce qui contribue à la pollution de l’environnement au Burkina Faso. Scientifiquement parlant, les écotoxicologues préconisent que le Burkina Faso soit une terre d’accueille de déchets d’équipements électroniques venant des pays développés pour transformer ces défis en opportunités. Tout en se positionnant comme un producteur de métaux à l’instar du Japon.

Gloria BALO

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *