Où en est-on avec le projet de mise en œuvre du projet de la Billetterie nationale du cinéma et de l’audiovisuel (BNCA)? En effet, depuis la signature du décret d’application en Conseil des ministres du 9 janvier 2019, ce projet initié par la Direction générale du cinéma et de l’audiovisuel (DGCA) rencontre quelques difficultés dans sa phase opérationnelle. Pour débloquer la situation, une rencontre dirigée par le Secrétaire général du Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, Lassina Simporé, a regroupé outre les responsables de la DGCA, le Directeur du développement institutionnel et de l’innovation (DDII), le représentant de l’association des distributeurs de films et celui des exploitants de salle de cinéma, ce 18 mai 2020 à Ouagadougou.
A l’entame de la réunion, le Directeur général du cinéma et de l’audiovisuel, Évariste Pooda et la Directrice des affaires juridiques et de la documentation Berthe Yéyé, ont fait un exposé succinct de l’évolution du projet de mise en place de la billetterie nationale entamée depuis 2007. Le décret est finalement adopté en 2019. Cependant, on note que l’arrêté qui a accompagné le décret comporte quelques anomalies de fond rendant celui-ci quasi inapplicable en l’état.
Les représentants des exploitants de salles et des distributeurs ont remis au goût du jour leur désapprobation par rapport au format actuel de la billetterie et ses nombreuses taxes. Selon les textes actuels par exemple, ces exploitants de films doivent, entre autres, reverser 18℅ de taxe à valeur ajoutée (TVA) à l’État, alors que dans certains pays comme la France ou la Belgique elle est à 5,5% pour une TVA nationale à 20- 21%.
L’ensemble des taxes sur un billet s’élève à 33%. Ce taux est loin d’être incitatif pour les investisseurs ; ce qui peut constituer un véritable frein à la relance de l’activité cinématographique et audiovisuelle.
<<C’est la première fois que nous sommes reçus par un SG>>
DCPM/ Ministère en charge de la culture
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