Ouagadougou a magnifié durant une semaine la promotion du pagne tissé africain à travers une foire dénommée « Dan’Fani Fashion week ». Du 29 août au 5 septembre 2015, les professionnels du textile Africain ont pu, à travers expositions, défilés de mode, conférences et autres panels, se frotter et nouer des contacts. En entendant de revenir sur la soirée GALA qui a réuni les participants et les fans de ce textile particulier, voici déjà les impressions de quelques exposants et visiteurs.
Mariam Sylvianne GUETIN
Je trouve que c’est une bonne chose, je l’apprécie beaucoup. Mais comme c’est une première édition les stands ne sont pas assez fournis. Mon souhait est que cette activité se poursuive régulièrement comme le SIAO. Je souhaite aussi qu’on rende les prix de la matière première abordable pour que les pagnes puissent concurrencer avec les pagnes chinois qui nous envahissent les marchés. Les chinois copient tout ce qu’ils voient de bien chez nous pour les reproduire et par conséquent, cela met en mal ce que nous produisons.
Je voudrais voir plus d’articles faits en Faso Danfani, les sacs, les chaussures, les porte-monnaie, mais également beaucoup plus de robes pour femmes.
Je suggère que les organisateurs fassent plus de publicité sur cet événement car si l’évènement avait été bien médiatisé, l’évènement allait connaître plus d’audience. Après tout, il faut beaucoup soutenir nos sœurs car elles font du bon travail et il faut réorganiser toutes les structures qui viennent en appui aux activités des femmes. On voit beaucoup de structures mais très peu arrivent à s’en sortir. Si vous remarquez à cette foire, tous les stands sont tenus par des femmes. Donc soutenons la femme car le développement passe par celui de la femme.
Madame TOURE
Je ne trouve pas que cette initiative est nouvelle, car ce sont des idées qui avaient été lancées pendant la révolution. Mais comme elle évolue en se renforçant, je pense que c’est une bonne chose qu’on ne laisse pas tomber tout ce qui est production nationale. En tous cas, je soutiens ce type d’initiative et souhaite même qu’elle se poursuive et qu’on appuie de plus en plus les artisans.
A propos de l’exposition, je trouve qu’il y a de l’amélioration dans la manière de faire nos pagnes mais je pense qu’on peut encore les diversifier.
Je Suggère qu’au lieu de ne présenter que le pagne, les organisateurs feraient mieux d’associer aussi les couturiers. Ca donnera plus de valeur à la chose et ça va également amener les gens à s’intéresser mieux au pagne ; parce que parfois on a pas les idées pour travailler ou porter ce pagne.
Amedé SOME : EXPOSANT
Ca va un peu, les gens viennent, mais ce n’est pas tout le monde qui arrive à payer. Certains disent que la rentrée est proche ; donc ils ont des problèmes d’argent. Mais beaucoup prennent les cartes en promettant de commander plus tard.
Je demande aux autorités de voir dans quelles mesures baisser le prix de la matière première pour que nos pagnes soient plus abordables.
Adjima TINDANO : Exposante
En tout cass , ça se passe bien. On ne croyait même pas vendre quelque chose ici avec la pléthore de tisseuses qu’il y a à Ouaga. A notre grande surprise, ça va. On était venu tout simplement pour prendre les contacts et se frotter entre nous artisans. Nos produits sortent malgré que la pluie nous menace chaque jour. Les gens se plaignent que c’est un peu cher mais ce n’est pas de notre faute car tout dépend de la matière première. Je lance un appel à nos bailleurs afin qu’ils fassent en sorte que cette foire puisse être annuelle.
Zenabo DAMIBA : Exposante
Ça se passe très bien on a gagné beaucoup de clients et beaucoup de commandes aussi ; ce qui nous dérange un peu, c’est la pluie mais comme c’est le moment, on fait avec.
A propos des prix, je ne pense qu’au regard de la qualité, c’est abordable et les clients ne se plaignent pas non plus !
Mariama LOMPO
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