Faire des heures supplémentaires pourrait nuire à la carrière professionnelle

Faire des heures supplémentaires pourrait nuire à la carrière professionnelle

Officiellement, votre journée de travail se termine à 17 heures, mais pour optimiser vos chances d’évoluer au sien de votre entreprise, vous quittez plus souvent à 19 heures. Sachez que la démarche serait contre-productive. Selon une étude britannique de la City University of London, publiée sur le site de l’université le 15 août, les heures supplémentaires et l’intensité du travail nuisent au bien-être du salarié et ne sont pas bénéfiques à sa carrière.

Un système contreproductif

L’étude a été menée par Argyro Avgoustaki professeur assistant de gestion à la ESCP Europe Business School de Londres et Hans Frankort, maître de conférences en stratégie à la Cass Business School de Londres. Pour mener à bien leurs travaux, les deux chercheurs ont utilisé les données de deux enquêtes européennes sur les conditions de travail (Eurofound), de 2010 et 2015, portant sur 51.895 salariés de 36 pays européens, et de différentes zones d’activités.

Les professionnels ont analysé les effets des heures supplémentaires et l’intensité du travail sur les salariés, en se basant sur des critères comme le stress, la fatique, la satisfaction professionnelle, la sécurité professionnelle… Le constat est sans appel : «Nous avons été quelque peu surpris de constater que l’effort de travail, qu’il s’agisse d’heures supplémentaires ou d’intensité de travail, ne prédisait aucun résultat positif pour les employés», a déclaré Argyro Avgoustaki au site américain Insider. Et pour cause, selon les résultats de leur étude, une grande quantité de travail conduit au stress, à l’anxiété, à la fatigue, à la dépression et au burn-out. Ce qui «amenuise la qualité du travail et par conséquent les opportunités d’évoluer dans sa carrière.»

La solution ? Le libre arbitre

L’étude propose aux employeurs de contrer ces effets négatifs en accordant plus de liberté aux employés. Ces derniers décideraient ainsi de quand et comment effectuer leurs tâches, et seraient ainsi plus productifs, selon Argyro Avgoustaki. «Les salariés qui ont plus de liberté dans l’organisation de leur travail ont un taux de stress moins élevé, sont plus satisfaits professionnellement et sont davantage impliqués», poursuivent les conclusions de l’étude.

Plus qu’une vérité fondamentale à suivre, les chercheurs indiquent que leur étude «doit être considérée comme une preuve supplémentaire» pour modifier certaines conditions de travail.

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