FILO 2017 : hommages aux écrivains, entre témoignages et larmes

FILO 2017 : hommages aux écrivains, entre témoignages et larmes

La Foire International du Livre de Ouagadougou (FILO) est bien terminée et ce, depuis le 26 novembre 2017. Beaucoup d’activités ont marqué cette 14è édition du livre parmi lesquelles des dédicaces littéraires et des hommages rendus à des grandes figures de la littérature burkinabè.

A cette 14è foire du livre, extrait de poèmes ou de textes d’auteurs, biographies et témoignages poignants à fondre en larmes étaient autant d’éléments qui resteront longtemps gravés dans l’esprit de la jeune génération venue pour la circonstance.

En effet dans la journée du 25 novembre 2017, une série d’hommages a été rendus à d’imminentes personnalités du monde littéraire dont principalement Augustin Sondé Coulibaly, Jacques Prosper BAZIE et bien d’autres.

Pour ce qui est d’Augustin COULIBALY, ce sont  Bakary SANOU,  le Pasteur Marcel TANKOANO et Moussa SANOGHO qui ont passé au peigne fin les mérites de l’écrivain. C’était en présence de son fils Idrissa COULIBALY  qui, tout en remerciant les uns et les autres pour les hommages rendus à son défunt père a fait d’importantes révélations.

” sachez que mon père a 27 petit- fils et 05 arrière-Petits fils,” a révélé Idrissa COULIBALY au public. Et Moussa SANOGO  d’emboiter le pas pour témoigner  de ce qu’il sait de ce illustre écrivain

” Augustin Coulibaly est un doyen. Il est de 1933. Et moi je suis de 1942. On m’appelait “DOGO” et moi je l’appelais “KORO”. Il m’a apporté cette affection depuis 1966 lorsqu’il a été appelé comme directeur de cabinet du Ministre de la Justice, le regretté Bondé BAGNAMOU dans le gouvernement du Président LAMISANA. Il arborait le tribalisme, rien que l’égalité entre  tous les fils de Haute-Volta. Nous l’appelions affectueusement au palais de justice” KALAFE”. C’est ainsi également que  tous les magistrats du palais de justice l’appelaient. A l’époque, nous avons passé un concours direct  pour entrer  à l’école nationale de la France d’outre-mer, section “Magistrature”. Ce que je garde de mon grand frère COULIBALY, c’est son esprit de justice,” a souligné Moussa SANOGHO.

Augustin Sondé COULIBALY (1933 -2017)

Augustin COULIBALY en dépit de cette qualité était aussi selon Moussa SANOGHO une bibliothèque et une grandeur d’âme, un homme d’une bonté et d’une modestie extrême. “Lorsque nous sommes arrivés en France,  nous étions une équipe et comme nous étions des gaillards, certains ont voulu nous jouer un tour. Lorsqu’il  s’en est aperçu, il a pris sa belle plus et il a écrit à l’ambassadeur de Haute-Volta à Paris pour dire qu’il faut me rectifier parce que la combine qui est derrière cette affaire, je ne peux pas la supporter. Si je suis nommé directeur de cabinet du Ministère de la justice, c’est pour un peu plus de justice. Donc je ne peux oublier cela” a-t-il poursuivi.

Quant à Bakary SANOU, ce dernier  n’a pu continuer ses témoignages. Il a tout simplement  fondu en larmes tant l’émotion était forte.

Enfin, le Directeur de la librairie MERCURY a proposé aux parents du défunt de rééditer son œuvre afin qu’elle ne disparaisse pas de la place. ” je voudrai si ses parents le veulent, donner une nouvelle vie en rééditant son livre, “Les Dieux délinquants,” a suggéré Tierry MILLOGHO .

En rappel, Augustin Sondé COULIBALY est né en 1933 et décédé le 11 février 2017. Il est auteur entre autres des œuvres suivantes:

  • Les dieux délinquants (roman),
  • Poèmes pour enfants
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