Au lendemain de l’annonce de sa réélection à la présidence pour un sixième mandat, le chef de l’État tchadien, Idriss Déby Itno, est décédé, ce mardi 20 avril. Selon la télévision nationale tchadienne, il aurait succombé à des blessures reçues au combat ces derniers jours.
Idriss Déby Itno est décédé, ce mardi 20 avril. Selon la télévision nationale tchadienne, le chef de l’État aurait succombé à des blessures reçues au combat ces derniers jours dans la région du Kanem face aux rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT).
« Idriss Déby Itno vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille », a déclaré le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de Télé Tchad ce 20 avril.
Il a été blessé au cours des accrochages et a rendu l’âme une fois rapatrié à N’Djamena
« Le maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno, comme il le fait chaque fois que les institutions républicaines sont gravement menacées, a pris la tête des opérations lors du combat héroïque mené contre les hordes terroristes venues de la Libye. Il a été blessé au cours des accrochages et a rendu l’âme une fois rapatrié à N’Djamena », a précisé l’armée.
Selon nos informations, Idriss Déby Itno était monté au front dans le Kanem dans la journée de lundi, afin de pousser ses hommes au combat. Touché dans une manœuvre, il a ensuite été rapatrié à N’Djamena dans la soirée, avant de succomber quelques heures plus tard, vers 1 heure du matin.
Un deuil national de quatorze jours est décrété sur toute l’étendue du territoire et des obsèques nationales seront organisées. Un couvre-feu allant de 18 heures à 5 heures du matin est également instauré dans tout le pays et les frontières terrestres et aériennes sont fermées jusqu’à nouvel ordre.
Une transition de dix-huit mois
Dans la foulée, l’armée a annoncé la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale et la mise en place d’une transition.
« Un conseil militaire de transition [CMT] est mis en place pour assurer la défense de notre cher pays dans cette situation de guerre contre le terrorisme et les forces du mal afin d’assurer la continuité de l’État », a déclaré l’armée. Le CMT assurera le pouvoir durant dix-huit mois, à l’issue desquels de nouvelles institutions seront établies par l’organisation d’élections « libres, démocratiques et transparentes ».
Celle-ci sera dirigée par un conseil militaire, dont Mahamat Idriss Déby a pris la tête. Ce dernier, fils d’Idriss Déby Itno, est général de l’armée tchadienne et dirigeait depuis de nombreuses années la Direction générale des services de sécurité des institutions de l’État (DGSSIE), dont fait partie la garde présidentielle. Les hauts gradés se sont ensuite réunis autour de Mahamat Idriss Déby afin de se mettre d’accord sur les grands axes d’une charte de la transition et les modalités de cette dernière.
Dans la soirée du lundi 19 avril, Idriss Déby Itno avait été annoncé vainqueur de la présidentielle tchadienne avec 79,32 % des voix. Il aurait entamé son sixième mandat.
Source : Jeuneafrique
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