Le SIPAO, signe de la bonne santé du textile africain

Le SIPAO, signe de la bonne santé du textile africain

“La mode burkinabé se porte bien” foi de Idé MAVA, un styliste burkinabè très connu pour ses belles coupes. Le 27 novembre prochain, il organise son premier salon International d du Prêt -à -porter Artisanal de Ouagadougou (SIPAO). Pour en parler, nous avons rencontré le promoteur qui, sans murmure ni hésitation affirme que la mode burkinabè se porte bien.

C’est donc un évènement grandeur textile qui se peaufine à l’horizon. “La mode burkinabè se porte bien” nous a confié le styliste avec arguments à l’appui.
Idé MAVA (I.M) : La mode burkinabé se porte bien parce que depuis un certain temps, elle a beaucoup évolué. Mais on a toujours du chemin à faire pour encore aller de l’avant. Pour vous en convaincre, il vous suffit de vous rendre dans les cérémonies officielles. Beaucoup sont habillés aujourd’hui par des créateurs burkinabé. Mon inspiration, c’est le quotidien des burkinabè; tout est basé sur l’observation. Dans mes balades, en circulation ou aux feux tricolores, j’observe comment les gens sont habillés.
Parlez-nous du salon International du prêt à porter artisanal de Ouagadougou (SIPAO)


Idé MAVA (I.M) : Le salon International du prêt à porter artisanal de Ouagadougou (SIPAO vise à regrouper un certain nombre de créateurs africains qui, pendant SIPAO auront l’occasion de montrer leur talent en terme de création. D’un côté, il regroupera les revendeurs; c’est à dire, ceux qui vendent ou qui ont des boutiques de prêt-porter. Les créateurs vont présenter leurs modèles aux distributeurs qui peuvent s’en procurer pour leurs boutiques.
Au Burkina, les idées font légion mais, il manque crucialement des sponsors pour accompagner les promoteurs de ces idées. Qu’en est-il pour l’organisation du SIPAO ?
Idé MAVA (I.M) : Peur ? non ! C’est vrai c’est un combat qu’il faut mener mais J’avoue que n’ai pas peur. J’ai la ferme conviction qu’on est obligé de passer par là. C’est un salon de transformation et l’Afrique doit transformer sa matière première que cela soit dure ou pas; on doit se battre pour que cela marche !
Quel va être le programme? Si ce n’est pas trop se pressé.
Idé MAVA (I.M) : Le salon commence du 27 novembre au 3 décembre 2017. Le 27 novembre on aura la cérémonie d’ouverture accompagné d’un défilé fermé réservé uniquement aux distributeurs et spécialement, à ceux qui ont des boutiques de prêts à porter.
Des rencontres professionnelles sont prévues entre créateurs et distributeurs. Pendant la semaine que durera le Salon à la place de la nation, des stands sont également prévus pour permettre aux créateurs d’exposer leurs produits.
Enfin, le 2 décembre 2017, un grand défilé sera ouvert au public.
Combien de pays seront représentés à ce salon ?
Idé MAVA (I.M) : Pour l’instant, c’est d’abord les pays de l’espace UEMOA.
Votre appel ?
Mon appel est que les autorités burkinabè et de l’Afrique en général puissent avoir un regard sur les matières premières africaines. Il existe des créateurs burkinabés très talentueux, qui font de belles créations. Il s’agit maintenant de trouver la bonne politique pour accompagner ces talents pour faire en sorte que les consommateurs et les créateurs puissent accéder à ces produits dans les différentes boutiques de prêt-à-porter
On n’est pas contre les tenues qui viennent d’ailleurs parce qu’il faut des références si on veut avancer. Donc, nous essayons de nous positionner à travers nos matières premières en présentant quelque chose de bien et de beau. Il appartiendra maintenant au consommateur de faire son choix.
L’autre aspect qui me semble également important, c’est le côté patriotisme. En choisissant de consommer et d’encourager la production locale, vous aurez montré une certaine hauteur d’esprit intelligence qui consiste à garder les devises au pays pour que cela profite à tous.
P.K

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