Ouvertes depuis ce 13 février 2024, les RIPO poursuivent leur petit bonhomme de chemin. Avec à son actif 40 participants venus de diverses origines, cette présente activité est riche en expositions. Les participants(exposants) nous racontent l’histoire, les sentiments, le message véhiculés à travers les tableaux présentés.
Pour Maimouna Diouf, une représentante du Sénégal, c’est une première fois pour elle de participer à une rencontre des peintures du genre, mais cette première fois dans un pays comme le Burkina est une belle expérience. Nous lui avons arraché quelques mots sur son tableau « le titre de ma toile, est synergie de mouvement car, dans la vie, soit les choses sont figées soit elles sont en mouvement. On peut avoir un système de mouvements qui roulent bien, même de manière opposée, se rencontrent et forment de l’énergie positive et en haut vous avez des nuages ou de la fumée qui entourent des personnages mais qui ne les bloquent pas dans leur mouvement ».
Un autre exposant sénégalais s’intéresse à un aspect assez sensible ; il s’agit des enfants : « moi, j’ai travaillé sur la condition des enfants en les comparant aux insectes. C’est une comparaison qui nous pousse à réfléchir sur l’existence des êtres vivants sur terre. Les insectes sont fragiles tout comme les enfants. On a tendance à écraser un insecte comme si c’était un être qui n’avait pas droit à la vie. Par le biais de plusieurs formes d’exploitations, les enfants se retrouvent également dans cette même condition et c’est ce que je dénonce dans ma peinture ».
Le représentant centrafricain, lui, représente la paix sur son chef-d’œuvre : « l’exposition étant sur l’union, mon tableau représente la paix. J’ai donné cette représentation parce que je vois que l’Afrique commence à souffler la paix ».
L’artiste représentant le Togo s’inscrit également dans cette dynamique de l’union « Je surnomme mon tableau « ECO ». Il y a ECO-UNION et ECO-CONNEXION. C’est par rapport aux problèmes que nous constatons dans le monde de nos jours où on se sent brisé. Les fragments sur le tableau sont comme les vitres brisés qu’on essaie d’agencer pour créer une union ».
Berveline de la République Démocratique du Congo, quant à elle, nous parle d’émotion, des sentiments des humains dans son tableau : « Dans mes peintures, je traduis le message de l’espoir aux déprimés. C’est une façon pour moi de les encourager à ne pas perdre l’espoir face aux situations de la vie qui se présentent à eux ».
Dénonciation, cri de cœur, humanisme sont entre autres les messages véhiculés par les exposants aux RIPO afin d’aboutir à leur objectif commun qui est de bâtir un meilleur vivre-ensemble en Afrique.
Sakiratou OUEDRAOGO (stagiaire)
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