Arts culinaires : L'Homme du riz qui défie les attentes à Ouagadougou

Arts culinaires : L'Homme du riz qui défie les attentes à Ouagadougou

À partir de 7 heures du matin, une rue du secteur 28 de Ouagadougou est déjà bien animée. Des aller-retours des marchands et autres commerçants ambulants se font entendre. Les bruits des sandales des passants, les assiettes qui se heurtent entre elles, le muezzin du haut de la mosquée qui crie et le claquement des cuillères des vendeurs de café pour attirer la clientèle. Le décor est suffisamment ambiant pour justifier le comportement de chaque maillon de cette rue qui veut gagner en temps et pouvoir offrir le plus tôt que possible ses clients.

Au milieu de ce tableau vivant, un homme se distingue. C’est un restaurateur de riz ou si vous voulez, un restaurateur du « MOUI BONGO ». Moumouni Ilboudo, c’est de lui qu’il s’agit fait ce métier depuis déjà quelques années.

Il a conquis les palais grâce à sa persévérance et à son audace.

« J’ai appris à vendre le riz en tant qu’employé avant de créer ma propre boîte », explique-t-il avec fierté.

Aujourd’hui, l’homme ne contente plus seulement d’un seul kiosque. Avec son talent culinaire, il propose d’autres sites de restauration.  » j’ai un autre local en plus de celui-ci, où je vends aussi le riz. », a-t-il ajouté.

Malgré ce succès, l’homme n’oublie pas son passé. Il a toujours en mémoire les balbutiements de ses débuts.

« Au début, comme c’était au bord de la route, je n’avais pas de hangar. Les gens me regardaient beaucoup, surtout parce que je suis un homme vendant du riz. Mais aujourd’hui, ils me regardent différemment, et beaucoup m’admirent pour le travail. »

Son stand, autrefois dépourvu d’abri, est désormais un tremplin pour les amateurs du « Moui BONGO » à la saveur authentique.

Au délà du « Moui BONGO », notre spécialiste innove aussi avec d’autres variétés culinaires. Il est également réputé pour sa meilleure cuisine des têtes de poulets, toute chose donc qui justifie l’affluence des clients.

S’il y a un secret qu’il a du mal à cacher, c’est la présence des hommes, rien que des hommes dans ce restaurant. En effet, les services ne sont assurés uniquement que par les hommes. Et ce choix n’est pas sans raison. « Je crois en la force des hommes dans ce métier. Nous apportons notre propre énergie, notre passion pour la vente. C’est une équipe soudée qui fait de cette entreprise ce qu’elle est aujourd’hui », explique Moumouni ILBOUDO

« Moi je suis venu pour chercher l’argent. J’ai entendu parler de ce lieu par le biais de mon frère qui y travaille depuis un certain temps », nous confie un de ses employés.

Si dans nos coutumes africaines la cuisine est réservée qu’aux jeunes filles et aux femmes, l’exemple de Moumouni ILBOUDO en est la preuve que les hommes peuvent aussi faire la cuisine. Il est donc nécessaire d’apprendre aux garçons à s’y intéresser.

 

Pauline DABIRE

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