Burkina : A la découverte du  “Maïs Roi”

Burkina : A la découverte du  “Maïs Roi”

Le mois d’août au Burkina Faso est connu pour ses pluies diluviennes. Un fait naturel favorable à la bonne croissance des espèces végétales toute chose qui inciterait les administrations, les osc et les ONG à la mise en terre de plusieurs plants  Mais l’autre  activité et non des moindres qui occupe l’actualité économique des populations rurales en ce mois d’août, reste bien la vente du maïs, de son nom scientifique  « Zea mays ». Cette semaine nous vous proposons justement de découvrir cette céréale que nous avons expressément surnommé le « Maïs Roi » en raison de sa forte demande aux mois d’août et septembre jugés périodes de soudure au Burkina.

Au sol ou sur les étalages des vendeuses, le “Maïs Roi” est présent. En ville comme en campagne et au bord des artères ou dans les ruelles, des femmes ou des filles sont occupées à débarrasser l’épis du “Maïs Roi”  de ses spathes. Une fois mis à nu, on y découvre un épi souriant à la lumière comme pour dire “Me voilà enfin…  votre “Maïs Roi” !.



Cependant, ce sourire du “Maïs Roi” ne durera qu’un instant, le temps d’allumer un fourneau et de faire rougir les braises qui lui donneront finalement sa vraie royauté. En effet,  le “Maïs Roi”  est ensuite grillé à la braise, noircissant par endroit et par colonne ses graines jadis blanchâtres.  Là, l’épi prend un autre aspect artistique qui donne au  “Maïs Roi”, une beauté exceptionnelle.

A cette étape, bien plus qu’une beauté, le “Maïs Roi” se montre encore plus magnanime et doux malgré tous les sévices corporels qu’il a enduré. Ainsi donc, il se laisse déguster dans les ruelles, au bord des grandes voix par les passants. A moto ou à pied, on le déguste en l’égrainant ou en le mordant à pleines dents tant ses graines sont irrésistiblement appétissantes.

En ce mois d’août, il ne fait aucun doute que le maïs se fait véritablement “Roi” et jusqu’en fin septembre, il le sera probablement. Enfants, femmes et  jeunes raffolent du “Maïs Roi”. Il rend galent, ceux qui savent avec souplesse l’égrainer en pleine rue. Certains conducteurs d’automobiles le réclament même pour l’emporter à domicile pour en faire de petits mets africains; comme quoi, il est vraiment le « Maïs Roi » en ces période de soudure.

Joël NIKIEMA

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