Cinéma : “Ali Petit Danger-II”, un film de Soumaïla PIZONGO

Cinéma : “Ali Petit Danger-II”, un film de Soumaïla PIZONGO

“Ali Petit Danger”, c’est le film qui fait  le buzz au Burkina Faso. Dans les salles de ciné, dans les maquis, les bureaux et dans les cabarets, il est suspendu à toutes les lèvres. Film très adulé par les jeunes d’une certaine tranche d’âge et filmé en caméra amateur, il n’est pas sans heurter aussi  la sensibilité des éducateurs. Mais qu’à cela ne tienne, “Ali petit danger” continue de drainer du monde et de faire des émules auprès des cinéphiles. Au programme cette semaine  au Ciné NERWAYA, le film dans sa version-II a été projetée ce 6 février 2018 aux séances de 18h 30, 20h 30 et 22H 30.

Film d’actualité, le film “Ali Petit DANGER”  jette un regard sur la délinquance juvénile, la corruption et sur la drogue au Burkina Faso. Il raconte l’histoire d’un garçonnet embarqué dans l’univers de trafiquants de drogue. Si le film pêche par sa qualité d’image et des difficultés de cadrage, il reste cependant une excellente œuvre de sensibilisation sur les méfaits de la drogue.

Ce film, à en croire l’affluence au Ciné  Nerwaya (Salle pleine 2/3) est sans conteste un signal fort que les cinéphiles l’ont bien adopté.  Le réalisateur du film nous raconte ses premiers contacts pour convaincre le petit toxicomane (environ 12 ans ) a accepter jouer dans le film.  “Ali, je veux tourner un film et sensibiliser les gens sur le danger de la drogue, un film pour dire non à la drogue. Mais voilà que tu es plongé dedans. Peux-tu m’aider  pour qu’on puisse réaliser ce film afin que d’autres enfants ne basculent pas dans ce phénomène”, relate Soumaïla SISSAO, réalisateur du film.

Et séance tenante,  le réalisateur improvise une scène,  histoire de  tester le talent de son futur comédien. L’exercice a consisté en effet, à draguer une fille qui était non loin des lieux. “Après ce test concluant, j’ai rencontré sa famille  pour obtenir une autorisation parentale”,  poursuit Soumaïla SISSAO d’un air fier.

Issa SONDE alias Ali petit Danger

Pour le Secrétaire permanent par intérim du Comité National de Lutte contre la Drogue (CNLD), le format du film est à revoir. “Le réalisateur de ce film est un jeune à encourager mais le format du film tel qu’il est fait ne permet pas d’être utilisé dans les activités de sensibilisation. Il est vrai que ce film nous interpelle sur la drogue et le fait d’en parler dans ce film peut amener à de changement de comportements. Cependant, il faut déplorer le fait qu’il n’attire pas l’attention sur les méfaits de la drogue en tant que tel. Ce qui fait qu’on ne peut pas l’utiliser dans un cadre institutionnel pour sensibiliser la population vu qu’il n’y a pas de morale à la fin”, nous apprend Hamidou ILBOUDO

Le message est reçu 5/5 du côté des jeunes cinéphiles. Les jeunes ont pris conscience qu’ils doivent changer de comportement. Voici quelques appréciations :

Pulchérie TIENDREBEOGO

Le film “Ali petit Danger-II” est un film très éducatif qui aborde la problématique de la drogue et de la corruption. De ce film je retiens que la dogue n’est pas la solution à nos problèmes et nous devons à tout prix l’éviter.

Kalifa  COMPAORE 

Le film Ali petit Danger aborde la problématique de la drogue et l’éducation des enfants. Il s’agit d’un film d’actualité qui devrait être vu par  le maximum des jeunes afin que ces derniers puissent être interpellés sur les méfaits de la drogue.

Le Réalisateur du film “Ali Petit DANGER” gagnerait à s’attacher les services d’un professionnel, travailler en collaboration avec  les membres du Comité National de Lutte Contre la Drogue et le réseau de lutte contre les stupéfiants pour mieux faire passer son message. Le film aura l’avantage d’être dans le bon format de réalisation et pourquoi pas, obtenir le prix du meilleur film de sensibilisation sur les méfaits de la drogue.

Glwadys Rose Monde (GRM

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