Pour la 12ème fois se tient à Ouagadougou le Forum National de la Recherche Scientifique et des Innovations Technologiques (FIRSIT) sous le thème ” Création et renforcement de la compétitivité des entreprises pour un développement durable: rôles de la formation, de la recherche scientifique et de l’innovation”. C’était à la Maison du Peuple du 20 au 25 octobre 2018 en collaboration avec d’autres structures partenaires.
Organisé sous l’égide des Ministères en charge de l’Enseignement Supérieur et celui du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat, le 12ème FIRSIT s’est penché particulièrement sur les rôles de la formation, de la recherche scientifique et de l’innovation dans la “création et le renforcement de la compétitivité des entreprises”.
Pour la circonstance, des expositions-ventes de produits agro-alimentaires et de produits de recherches ont été découvertes dans différents stands. Ainsi, de l’aquaculture aux produits maraîchers en passant par le riz dans toutes ses variétés et du matériel agricole de pointe ont été exposés au grand public et pour le bonheur des jeunes entrepreneurs.
En tant qu’espace de valorisation et de promotion des produits agro-alimentaires, le FIRSIT 2018 au-delà de ces expositions s’est singularisé par la richesse et la pertinence des communications données aux participants par d’imminents professeurs et de docteurs de différentes universités du Burkina. Pendant ces présentations, les participants ont pu découvrir comment les résultats de la recherche peuvent être sources d”emploi et de développement des affaires.
Le Dr Leguet GANOU de l’IRSAT/CNRS nous parle de sa communication.
” Je m’appelle Dr Leguet GANOU. Je suis chercheur au département technologique alimentaire de l’institut de recherche en sciences appliquées et technologiques. Je suis le Chef de département. Cette présentation a porté essentiellement sur la recherche en technologie alimentaire et la création d’emplois-développement d’affaires avec pour élément essentiel, comment les résultats qui ont été générés par la recherche en technologie alimentaire peuvent déboucher sur l’emploi des jeunes garçons et filles ?. Comment les produits obtenus par la recherche peuvent se trouver sur les rayons du marché ?. Comment les équipements issus de la recherche peuvent se retrouver dans les mallions de transformation de l’agro-industriel au Burkina Faso ?. Voilà un peu la problématique de cette présentation.(…) L’emploi au sens technique, c’est pouvoir exercer un métier alors que dans l’agro-alimentaire vous avez tous les métiers depuis la collecte. Quand le système est informel, on va parler de collecteurs. La collecte est un métier. Le transformateur et le distributeur sont des métiers. Donc, vous pouvez avoir des métiers rien que pour le Karité, un métier pour la production des amendes à partir du fruit jusqu’à la production des amendes parce que les amendes peuvent être exportées ou être utilisées sur place. On eut avoir un métier pour la transformation à partir des amendes jusqu’à la production du beurre de Karité.
Conseillère Technique à GIZ- FAFASO, Léo KADY TRAORE a quant à elle démontré à travers sa communication que les foyers améliorés sont également pourvoyeurs de richesses et de création d’emplois.
“Je travaille dans le domaine des foyers améliorés et notre communication ce soir au FERSIT, c’est “recherche et développement des foyers améliorés et créations d’emploi – développement d’affaires . Les foyers existaient avant la révolution depuis les années 77. Je pense que c’est la première sécheresse sahélienne, il y avait les foyers améliorés en ce temps. C’est pendant la révolution que beaucoup de gens ont connu les foyers améliorés parce que la révolution avait exigé que chaque ménage possède un foyer amélioré. Après la révolution, en 2005, tout était vraiment tombé et c’est après cet état des lieux que le projet FAFASO en 2006 a essayé de prendre la relève pour essayer d’accompagner les producteurs pour pouvoir faire la vulgarisation. Mais aujourd’hui sous le label Ruumdé, tout le monde connait le foyer amélioré. Quand vous dites foyers améliorés, on dit “y a pas son deux”. Nos foyers sont conçus et testés par l’IRSAT, donc tout est “made in Burkina. Ce que nous sommes venues montrer, c’est de faire savoir qu’on peut par les foyers améliorés créer de l’emploi pour certaines couches de personnes tels que les producteurs qui sont des ferblantiers, des potières et des maçons. Nous voulons aussi montrer quel est l’appui vraiment que la coopération allemande a pu donner à ces producteurs avec un financement de 5 pays dont la Suisse, la Suède, la Norvège, la suisse, l’Angleterre et l’Allemagne pour de ce qui est le financement pour le projet. Nous voulons montrer aussi qu’avec les foyers améliorés, on peut vivre de ce travail. Il suffit de pousser ces acteurs, les accompagner dans la formation, dans le renforcement de leur capacités pour ce qui est de comment vendre, aller vers les médias, vers les microcrédits pour développer leurs affaires.
C’est en principe ce 25 octobre que prend fin le FIRSIT 2018 avec un nouveau rendez-vous en 2020.
Patrick COULIDIATY
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