BBDA 2018 : Cultiver le droit d’auteur pour enrayer la pauvreté

BBDA 2018 : Cultiver le droit d’auteur pour enrayer la pauvreté

Après deux éditions à succès, le Bureau Burkinabè du droit d’auteur a procédé à sa troisième rentrée du droit d’auteur. Qualifiée d’édition de maturité, la présente innove avec  l’organisation d’un séminaire international dans la cité du Cavalier Rouge.  La cérémonie d’ouverture a été présidée par le représentant du Ministre de la Culture et du Tourisme, le  Dr Dramane KONATE, ce jeudi 25 octobre 2018.

C’est donc bien partie pour la troisième rentrée  du droit d’auteur. C’est le Splendid hôtel de Koudougou dans le Bulkiemdé qui a servi de cadre pour cette troisième rencontre des acteurs du Droit d’auteur. Pour la circonstance, les différents  représentants de l’OMPI, de l’OIF, de l’UEMOA, de la CEDEAO, de la CISAC, de la SACEM, de l’OAPI  et des bureaux de droit d’auteur sœurs de la sous-région y étaient. « Cultiver le droit d’auteur pour enrayer la pauvreté » tel  est le thème autour duquel vont s’articuler les échanges.

Selon une étude menée par le CISAC, il est ressorti que plus de la moitié de la population africaine exploite les œuvres de l’esprit sans en verser un copeck de  redevance; ce qui empêche naturellement les artistes de vivre de leur art. « Sur 10 milliards des redevances  collectées dans le monde, l’Afrique s’en tire seulement qu’avec 0,7 % de part », a déclaré le représentant du CISAC. Face donc à cette difficulté, comment promouvoir la culture de redevance auprès des consommateurs afin de rentabiliser la production des créateurs ?

C’est véritablement tout l’intérêt de cette troisième édition dont l’objectif  est de faire du droit d’auteur, un levier de croissance économique tout en restant un outil de baisse de l’incidence de la pauvreté; toute chose donc qui explique le choix du thème « Cultiver le droit d’auteur pour enrayer la pauvreté ».

Docteur Dramane KONATE, représentant du MCAT

Pour le représentant du MCAT, ce panel est une excellente opportunité pour le département en charge de la culture et pour les acteurs culturels.  “Dans notre société, les créateurs ne vivent pas de leur art  et cela pose problème. Certains artistes vivent dans la précarité et la piraterie s’est invitée au débat. Si on arrive à mutualiser les efforts du BBDA de sortes à ce qu’il y ait un respect strict des droits d’auteur, cela apporterait une plus-value  à la création au Burkina Faso”, souligne Docteur Dramane KONATE.

Directeur Général du BBDA Walib BARA

Et le Directeur Général du BBDA Walib BARA de faire constater que «  le droit d’auteur  s’exerce dans un climat assez difficile car toutes les parties prenantes  ne mesurent pas la quintessence du droit d’auteur. Il faut qu’on puisse faire du droit d’auteur, un outil pédagogique pour que toutes les parties prenantes cernent mieux  cette notion du droit d’auteur, de l’environnement qui l’encadre et de sa praticabilité qui se trouve dans la gestion collective,” suggère Walib BARRA.

Selon le premier responsable du BBDA,  c’est cette difficulté qui les amener en tant que première autorité de collecte du droit d’auteur au Burkina de  “rentrer en contact avec les organismes internationaux et les bureaux sœurs de la sous-région pour qu’ensemble on puisse échanger et fédérer les intelligences à faire du droit d’auteur  une véritable culture ».

Durant trois jours, il s’agira pour les panélistes d’échanger sur le thème afin de trouver les voies et les moyens d’inculper dans les esprits de la population  cette notion de redevance.

Au programme, cinq (5)  panels sont prévus :

  • l’Etat des lieux du droit d’auteur en Afrique
  • mécanismes de gestion collective du droit d’auteur
  • rôle de l’Etat dans la promotion du droit d’auteur
  • rôle des médias dans la promotion du droit d’auteur
  • la contribution du droit d’auteur aux développements durables des Etats africains

Fatim BARRO

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