C’est parti pour la 15ème édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou. Du 26 octobre au 04 novembre 2018, la capitale burkinabè vibrera au rythme de la fête de l’artisanat africain sous le thème : « Artisanat africain, besoins du marché et développement technologiques ». A l’affiche, plusieurs pays invités dont Madagascar, le pays invité d’honneur. Le nom de Feu Thomas Sankara est revenu dans la plupart des discours lors de la cérémonie d’ouverture de cette édition et au parrain de souhaiter que l’on reconnaisse à ce grand homme, la paternité du SIAO. Cette 15ème édition marque également le 30ème anniversaire du SIAO.
1988-2018, le SIAO a 30 ans. Un trentième anniversaire qui coïncide avec la 15ème édition de cette rencontre biennale dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu ce vendredi 26 octobre à Ouagadougou. Elle a connu la présence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré et son épouse, de la gouverneure générale du Canada, Julie Payette en visite au Burkina Faso, du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, du président d’honneur de l’édition, Mahamadi Sawadogo, président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat du Burkina Faso, du président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, parrain de l’édition, de la ministre de la Culture de Madagascar et de plusieurs autres personnalités.
D’entrée de jeu, c’est le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Roland Pierre Beouindé, qui a souhaité la bienvenue à ses hôtes. Il a fait mention spéciale à la gouverneure générale du Canada. A sa suite la ministre de la culture malgache, le parrain et le ministre du Commerce ont, chacun dans son intervention, fait mention du nom de feu président Thomas Sankara, à qui l’on doit ce salon de l’artisanat. Comme le disait ce grand homme, la ministre malgache a souhaité que nous « comptions sur nos propres forces ». Elle a en outre demandé aux acheteurs de faire de l’artisanat un marché équitable et aux décideurs de veiller à la promotion du genre dans ce domaine. Le parrain de l’édition Alassane Bala Sakandé, a, quant à lui, rendu un hommage mérité à Thomas Sankara. Il a en outre souhaité que l’on cesse cette « ingratitude mémorielle » et que l’on baptise le plus gros pavillon à son nom. Il a aussi exhorté le commissariat général du SIAO à lui dédier un prix que, a-t-il promis, son institution accompagnera.
Parlant du thème, le ministre Harouna Kaboré lui, a laissé entendre qu’il interpelle tous les acteurs, directs et indirects de l’artisanat, sur l’insuffisance de recherches techniques et commerciales dans le secteur de l’artisanat. De son avis, la modernisation de l’artisanat et la recherche de débouchés pérennes sont des tâches d’une importance primordiale qui ne peuvent être abordés par les seuls artisans. Par ailleurs, sans intervention de l’Etat, le secteur artisanal est condamné, selon lui, à végéter sans progrès possible. Aussi, a-t-il demandé le soutien des institutions, des organisations qui s’occupent de la recherche technique appliquée pour une identification systématique des diverses possibilités d’amélioration des techniques artisanales et de la qualité des produits.
Le ministre Harouna Kaboré a relevé le contexte sécuritaire difficile dans lequel se fête le 30ème anniversaire du SIAO. L’occasion a été saisie pour saluer la mémoire des soldats tombés sur le champ de la défense de la patrie et le ministre de présenter ses condoléances à leurs familles. Il a tenu à rassurer tous les participants que le gouvernement a déployé une stratégie sécuritaire autour de l’événement.
Ashley KABORE
