Ce 16 septembre 2020, la Chambre des métiers de l’Artisanat du Burkina FASO (CMA-BF) a organisé sa première Assemblée Générale ordinaire (AG) de l’année 2020. Cette rencontre sera le lieu pour les membres de faire le bilan de l’année précédente, d’examiner et amender des PV et de faire des prévisions pour le reste de l’année.
L’Assemblée Générale est l’organe de décision de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Elle se réunit deux fois par an. Cette année, elle n’a pas pu se tenir à la période du premier trimestre, marquée par la pandémie du Coronavirus.
Selon Jacques Anastase SEDOGO, le président de la CMA-BF, « cette Assemblée Générale est une nécessité pour le fonctionnement des instances. C’est aussi l’occasion de faire le point avec tous les membres de la chambre des métiers notamment sur les activités qui ont été menées depuis 2018, de valider un certain nombre de document tels que les rapports d’activités, les budgets, de formuler des recommandations et de voir les perspectives pour le reste de l’année. Aussi, nous pensons que cela nous permettra de nous mettre au même niveau d’informations avec l’ensemble des acteurs des secteurs de l’artisanat représentés à travers les élus. »
Hormis cela, d’autres points tels que la formation professionnelle pour les acteurs et le cas du VAO ont été abordés au cours de cette AG.
La Chambre des Métiers de l’Artisanat du Burkina Faso a pour mission de contribuer à l’organisation et à la modernisation du secteur et des métiers de l’artisanat. Et l’apprentissage dans les métiers du secteur et les actions de formation professionnelle des chefs d’entreprises artisanales, des artisans et leurs salariés a été un des points soulevés au cours de cette assemblée générale.
Mr SEMDE , élu consulaire est le vice-président de la commission formation au niveau de la CMA-BF. Pour lui, la CMA-BF doit construire un dispositif de formation professionnelle par apprentissage et par perfectionnement qui prend en compte tous les villages, les provinces, les régions du pays et en faire une activité qui bénéficiera d’un budget. « Les partenaires financiers sont prêts à financer la chambre des métiers aux bénéfices des artisans. Et je suis venu partager cette réflexion pour qu’ensemble, on voit comment faire pour que l’artisanat burkinabé gagne en formation et en crédibilité. Même si c’est vrai que la chambre a des activités de ce genre comme la fabrication de table par exemple cela est insuffisant, moi je parle de formation professionnelle dans tous les aspects tels que l’entreprenariat, l’alphabétisation etc. »
Et à ce propos, le représentant du ministère en charge de l’éducation nationale, Mr GANDEMA présent à cette AG a déclaré avoir pour mission d’accompagner la chambre dans ce sens. » Je pense qu’il y a cette possibilité qu’une croix de contact ou de transmission soit établit entre la CMA-BF et le MENAPL qui a en charge l’enseignement et la formation professionnelle. Et je crois que dans le cadre d’un partenariat, nous pourrions tisser des relations. D’ailleurs, nous avons eu à réaliser pas mal d’activités où nous avons convié la chambre des métiers et leurs participations étaient très remarquables. Nous avons compris qu’à partir de là, ces professionnels peuvent immerger dans le milieu de l’enseignement et nous aussi dans le milieu professionnel où nos élèves peuvent souvent être envoyés en stage. Donc, il suffit de créer une synergie d’action entre la chambre et le ministère.
Pour le président, la formation est une mission essentielle pour l’institution « mais jusque-là il se trouve que la difficulté est que l’Etat ne met pas à la disposition de la chambre des métiers les ressources nécessaires pour pouvoir assurer cette mission. Et depuis notre premier mandat en 2011 et le deuxième qui a démarré en 2016 nous recherchons les financements nécessaire afin de permettre à l’institution d’accompagner les acteurs pour une meilleure professionnalisation, organisation et création de ressources. »
Le point suivant est le Village Artisanal de Ouagadougou. En effet, Il est apparu une divergence entre le CMA-BF et le ministère en charge de l’Artisanat par rapport au rattachement des VAO . Et pour le Président, la position de la chambre des métiers restent toujours là même. » Nous n’avons pas la même vision que notre ministère de tutelle. Et nous l’avons exprimé de vive voix devant le premier responsable, devant tous les acteurs mais jusque-là nous ne sommes pas arrivés à un consensus. Les villages artisanaux doivent être gérés par la chambres des métiers et l’État doit créer les conditions nécessaires pour permettre aux villages artisanaux de fonctionner en renforçant les capacités de la chambres des métiers » a conclut le président.
Fatim BARRO
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