Le calvaire dans les carrières de GOUNDRI

La carrière de GOUNDRI est située au plateau central du Burkina Faso, avec une vue imprenable sur l’horizon. Mais lorsque nous l’avons visité ce lundi 4 Juillet 2022, la découverte a été douloureuse. Celle-ci est un dépotoir. Des dizaines d’hommes et de femmes trient les ordures pour trouver des plastiques objets et bouteilles en verre qu’ils pourront revendre à des prix dérisoires, 25f le pot ou 100f la bouteille, selon leurs besoins. C’est une mine d’or pour ceux qui y travaillent car cela les maintient en vie.

L’odeur de cet endroit est très nocive pour la santé. Mme Tapsoba, une veille de 75 ans, a déclaré avoir commencé cette profession depuis plus de 10 ans. Selon ses propos, elle ne pense plus avoir une chance à son âge de trouver un travail bien rémunéré « Je dois faire ce travail ou je risque de mourir de faim car personne ne m’aide à prendre soin de moi malgré mon âge ».

Plusieurs autorités auraient fait des promesses mais malheureusement elles ne se sont jamais réalisées « Nous avons reçu une petite délégation d’autorité de la commune qui était venue nous faire des promesses pour améliorer nos conditions de travail. Mais depuis plus de 3 ans nous avons arrêté d’espérer » Joséphine, 73 ans.

Pour trouver les plastiques et les bouteilles, ces femmes et ces enfants marchent et cherchent à pied découvert au milieu des fragments de bouteille. Le risque de blessure par les morceaux de fer est énorme « J’ai eu le tétanos et plusieurs autres maux à plusieurs reprises car il est presque impossible de travailler comme nous dans des chaussures en plastique et de ne pas marcher sur un tesson de bouteille » Mme Tapsoba. Une heure passée dans cette carrière nous a rappelé que tout le monde n’a pas la même chance et qu’il faut être reconnaissant pour ce qu’on a et ne pas se plaindre de ce qu’on n’a pas. » Nous ne demandons aux autorités et aux personnes de bonnes volonté de nous offrir des gangs et des bottes pour que notre travail ne soit moins pénible », demande la brave Tapsoba.

 Dallas SAWADOGO

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