Dans le cadre du projet Artivisme pour un monde plus juste, l’association Taafé Vision a procédé à la projection de l’avant première du court métrage “Affranchie” de la réalisatrice Naïma Maguilatou Traoré. C’était le jeudi 17 octobre 2024 à Ouagadougou.
“Affranchie”, c’est l’histoire d’une jeune étudiante de 22 ans du nom de DIA soumise en mariage. Alors qu’elle est en année de licence, DIA décide en parfait consentement de son époux Ben de rester sous contraception et d’enfanter après sa licence. Juste après le mariage, DIA voit ses ambitions menacées parce que sa belle mère lui exige une grossesse avant les 15 jours de confinement traditionnel. Deux semaines après l’union sacrée, DIA décide de partir pour ne pas briser son rêve.
Pour la réalisatrice Naïma Maguilatou Traoré, le message qu’elle veut faire passer à travers ce film est que la corps de la femme lui appartient. “ faire des enfants c’est bien mais il y a aussi son épanouissement personnel. C’est une histoire de santé. Faire beaucoup d’enfants à la longue a un impact sur la santé de la femme”, a-t-elle expliqué. Et de poursuivre pour dire que le film « Affranchie » est inspiré d’un fait réel notamment, de la vie de sa voisine. “ Ma voisine est une mère au foyer qui essaie par tous les moyens de subvenir aux besoins de ses enfants parce que dans un foyer polygamique, le mari ne s’occupe pas des enfants comme il se doit mais les femmes n’ont pas droit à la contraception. Elle vend la bouillie. Chaque année tu la vois avec une bassine d’eau sur sa tête et un gros ventre devant”, a soutenu Maguilatou Traoré.
Une initiative saluée par Abdoulaye Dioni, le conseiller technique du ministre en charge de la communication. Pour lui, si la femme est touchée c’est toute la société qui est touchée. Il a donc saisi l’occasion pour réitérer l’engagement du ministère dans l’accompagnement de Taafé Vision pour l’atteinte de ses objectifs.
Et à Azaratou Bancé, la coordonnatrice de Taafé Vision d’ajouter que le film « Affranchie » a été tourné dans le cadre du projet Artivisme pour un monde plus juste. “Nous avons fait un appel à projet, nous avons retenu 10 projets sur 27 de femmes incubées et c’est de ces projets qu’a été tourné Affranchie”, a indiqué Azaratou Bancé.
Artivisme pour un monde plus juste poursuit la coordonnatrice, est un programme de femmes en écriture et réalisation de film de court métrage et de projections-débats à travers les provinces du Burkina Faso.
Financé par Foundationfor a Just Society, sa mise en œuvre couvre la période 2023-2025 et prend en compte le développement organisationnel et les charges fonctionnelles de Taafé Vision.
Lucienne Kaboré
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