Miss TANYA : "moi, je ne me prosterne que devant la musique"

Miss TANYA : "moi, je ne me prosterne que devant la musique"

Elle est belle,  elle est talentueuse, elle a du style. Elle, c’est Douti Bikienga Tany alias Miss Tanya, la nouvelle coqueluche de la musique burkinabè.  Avec son dernier single “ma bague d’abord”, Miss Tanya a conquis le cœur des mélomanes burkinabè.  Diplômée d’un master en marketing, sa passion pour la musique est incommensurable. A travers cet entretien, l’artiste qui dit raffoler des spaghettis nous dévoile les raisons d’une telle passion pour la musique.

ArtBF : Quelle votre histoire avec la musique ?

Miss Tanya: Ma passion pour la musique, c’est depuis mon enfance. J’ai toujours fait la musique. Que cela soit à l’église ou dans mon quotidien. Il faut dire aussi que ma daronne m’a aussi  inspirée parce qu’elle écoutait beaucoup la musique. C’était devenu une thérapie à la maison. Cela apportait de la joie à la maison. Et on écoutait ainsi de belles mélodies. Donc, j’ai grandi dans cette atmosphère avec ce grand amour pour la musique.

ArtBF : Quelles sont vos source d’inspiration ?

Miss Tanya: Je dirai que c’est ma mère qui m’a fait connaitre les artistes dès mes débuts dans la musique. Depuis mon primaire jusqu’au collège, c’est elle qui m’a fait connaitre des artistes comme  Whitney Houston, Céline Dion, Brenda, Makoma, il y en a plein. Je chantais aussi comme elle parce qu’elle le faisait dans son quotidien. En plus, elle a une superbe voix que j’imitais. Par la suite, j’ai  moi aussi découvert d’autres artistes au fil du temps. Je consacrais 99 % de mon temps à la musique.

ArtBF : Avez-vous côtoyé certains artistes avant de vous lancer dans la musique ?

Miss Tanya: Non, pas du tout!  Quand j’étais en terminale, je chantais et j’étais une référence musicale dans mon école. C’est moi qui connaissais les nouveaux sons. Donc, je chantais tout le temps avec mes camarades de classe. Un jour, ils sont venus me voir et ils m’ont dit qu’ils voulaient qu’on fasse un  SON ensemble. Et moi, j’avais toujours eu l’envie d’enregistrer un SON dans un studio. Alors, quand j’ai eu l’occasion, le déclic est parti !

Et je me rappelle qu’à l’époque, lorsque je suis arrivée au studio et que  nous avons posé la chanson, je n’avais pas de nom d’artiste. Et c’est là que, celui qui a arrangé mon SON la toute première fois m’a demandé comment on m’appelait ? Je lui ai dit que j’ai deux prénoms,  Irène et Tany. Donc  C’est à partir de là qu’il a enregistré le nom Tanya. C’était un guinéen avec qui j’ai fait l’université, il parlait Espagnol.

ArtBF : Combien de spectacles avez-vous produits à cette date?

Miss Tanya: j’ai fait beaucoup de spectacle ces temps-ci. Je ne me suis jamais dit auparavant  que j’allais  en faire autant. Par la  grâce de Dieu,  franchement je fais pas mal de spectacle. Il y a des scènes, quand je monte et que je vois le public fou, je suis tellement contente. Et là je suis fière de faire ce que je veux, d’être artiste, de donner cette joie et de partager cet amour. Aujourd’hui je remercie Dieu parce que c’est une grâce qu’il m’a fait. Sinon ce n’était pas évident. On prie pour que ça continue ainsi.

MISS TANYA

ArtBF : Quels sont vos origines? Parce que l’on a tendance à croire que vous n’êtes pas une artiste burkinabè?

Miss Tanya : J’ai grandi à la frontière du Burkina et donc, il y a une certaine variété de  culture. Mes grands-parents ont quitté Fada pour Sinkansé. Avant, ce n’était pas Sinkansé, ce n’était pas une ville en fait. Ce sont des gens des petits villages d’à côté, venus du Ghana, du Togo, du Burkina qui ont créé Sinkansé. Donc, il y a un métissage culturel dans cette ville. J’ai grandi dans cette atmosphère mais n’empêche que le sang qui coule dans mes veines est  d’origine burkinabè. Ce métissage culturel a fait que notre façon de vivre et notre éducation sont un peu différentes. Même au niveau de mon accent, j’ai  tendance  à parler souvent le français ivoirien, le français burkinabé ou togolais.

Ce qui fait que partout où je vais, on me demande d’où est ce que je viens? Même au Togo, on me demande si je suis ivoirienne. Je pars en Côte d’ivoire, on me demande si je suis camerounaise. Je pense que c’est à cause de cette variété de culture. Mais j’ai eu un cursus scolaire togolais. J’ai fait l’université à Lomé pendant 5 ans.  Il ne faudrait pas que les gens pensent toujours que quand une personne est différente, elle n’est pas burkinabè. Là où j’ai grandi et fait la majeure partie de ma vie, c’est un village qui se trouve à la frontière du Burkina. Donc  je n’ai ni grandi au Cameroun, ni au Congo, ni au Togo.

 ArtBF : Quel est le morceau qui vous a révélé au public ?

Miss Tanya : J’ai fait des SONS avant d’être aussi bien connue. J’ai sorti mon tout premier TITRE “Dodo” en juin 2018 et après, il y a eu “dolé” en juin 2019. Mais le “Titre”qui m’a vraiment fait révélée au public c’est “ma bague d’abord”, le troisième single.

ArtBF : Quel est le morceau pour lequel vous êtes  très fière?

Miss Tanya : C’est “ma bague d’abord”, que je kiffe beaucoup. “Ma bague d’abord” est un appel que j’ai lancé à la jeunesse afin qu’elle valorise les relations. Qu’elle ne fasse pas du n’importe quoi. Comme par exemple draguer dans tous les sens parce qu’on est jeune. Donc, je rappelle juste à cette jeunesse de prendre conscience.

ArtBF : Comment se porte actuellement votre musique ?

Miss Tanya : Ma musique, elle se porte bien. C’est mon bébé, c’est ma vie.

ArtBF : D’un master à une carrière musicale, qu’est ce qui s’est passé ?

Faire des études ne veut pas dire aller s’asseoir dans un bureau. Cela n’est pas forcément synonyme de richesse. On fait les études pour acquérir des connaissances. Les études t’orientent et t’ouvrent l’esprit pour mieux réaliser ce que tu veux faire dans la vie. Ça t’ouvre le cerveau à mieux voir, à mieux analyser, à bien calculer tout ce que tu souhaites faire afin  d’aller de l’avant.

ArtBF : Avez-vous terminé vos études avant de vous lancer?

Miss Tanya : J’ai fait un master en Marketing. J’ai d’abord fini  mes études avant de lancer ma carrière en tant qu’artiste. Il fallait avoir une “garantie de vie”.

ArtBF : Est-ce que cela à poser problèmes aux parents lorsque vous avez décidé de vous lancer alors que vous avez un master en poche ?

Miss Tanya : Moi, j”ai une autre façon de penser. Je pense toujours autrement. J’ai donc grandi comme ça! Dans ma famille, on m’a seulement demandé de finir mes études et qu’ensuite, je pourrai faire ce que je veux. Sinon, personne ne s’est opposée. Ma mère me regardait et me laissait faire. Elle avait confiance en moi.

MISS TANYA ARTISTE BURKINABE

ArtBF : Quel est votre style musicale?

Miss Tanya : Mon style musical, c’est de l’afro-pop!  Il y a l’afro beat en général et dans l’afro beat, nous avons des variétés. On peut citer l’afro rnb, l’afro zouk, l’afro trap et l’afro décalé. Avant de faire la musique, il faut la connaitre.  Et donc moi, je fais de l’afro pop.

ArtBF : Pourquoi avez-vous choisi ce style?

Miss Tanya : Pour dire vrai, dans la musique, je suis polyvalente. Je me retrouve dans tous les styles; encore mieux,  dans l’afro pop. Mais ne soyez pas étonné un jour si vous me voyez faire du zouk ou du slow.

ArtBF : Tous vos singles parlent d’amour? Pourquoi ce thème?

Miss Tanya : L’amour, c’est vendable. C’est un thème que l’on arrive à vendre facilement dans le marché musical.

ArtBF : avez-vous reçu votre bague ?

Miss Tanya : Non  ! je ne l’ai pas encore reçue.

ArtBF : Donc personne n’est venue jusque-là se présenter ?

Il y en a beaucoup qui sont venus (rires). Mais je n’ai pas d’abord reçu ma bague. Sinon, mon prince charmant est là…

MISS TANYA ARTISTE BURKINABE
MISS TANYA ARTISTE BURKINABÈ

ArtBF : Avec qui aimeriez-vous collaborer?

Miss Tanya : J’aimerais collaborer avec beaucoup d’artistes. A Ouaga, ils sont nombreux.  Mais je peux citer  Maria BISSONGO, Awa BOUSSIM, Maï LINGANI etc.

ArtBF : Quels sont vos projets ?

Miss Tanya : J’ai un single en cours. Je sais que beaucoup de mes fans attendent la sortie d’un nouvel album. Mais je ne suis je ne suis pas encore prête.

Je prévois, inch’allah un autre single qui va permettre de me faire connaitre davantage au public. Après cela, je vous ferais le plaisir de sortir le nouvel album.

ArtBF : A part la musique qu’est-ce  que Miss Tanya fait ?

Miss Tanya : A part la musique, je suis dans les affaires. Je vends des articles pour femmes.

ArtBF : Quel est le plat préféré de notre artiste ?

Miss Tanya : J‘adore les spaghettis. Je mange les spaghettis comme je respire (rires). C’est ce que je mangeais à l’université tout le temps parce que c’était facile à préparer pour les paresseuses (rires) comme nous. J’aime aussi le tô.

 ArtBF : Quel est votre genre de Mec ?

Miss Tanya : Mon genre de mec, c’est  un homme élancé, qui a fait des études et qui est instruit musicalement. Pas forcément un artiste, mais quelqu’un qui s’y connait. Parce que moi, je ne me prosterne que devant la musique. Un homme aussi qui a la crainte de Dieu, poli et sage.

Artbf: Quelles sont vos qualités?

Miss Tanya : j’aime toujours développer de nouvelles idées. Aller au-delà de ce que les gens pensent, chercher à connaitre et à comprendre les choses. J’apprécie ma façon de penser et de me comporter et je pense que cela est dû à l’éducation. Je n’aime pas garder rancune aussi.

Artbf: S’il y a des qualités, c’est qu’il y a aussi des défauts. Parlez-nous de vos défauts?

Miss Tanya: Je suis quelqu’une qui ne se laisse pas faire. Si j’ai un souci avec quelqu’un, je gère cela rapidement. J’ai tellement de blessures et je ne voudrais pas en ajouter.

Artbf: Dans cinq ans Tanya se voit où ?

Miss Tanya: Mon souhait, c’est que dans 05 ans, je ne parle plus seulement de ma carrière mais du showbiz burkinabè à la hit. Je souhaite que lorsqu’on parlera des artistes à travers le monde, qu’on cite aussi  des  noms des artistes burkinabè.

Fatim BARRO

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