L’entreprenariat désigne l’action d’entreprendre, de créer une activité afin d’atteindre un objectif. C’est aussi cette ferme décision de faire quelque chose de soi même. Mais cette décision doit être accompagnée de passion, de motivation et d’innovations comme nous l’a si bien expliqué Nongbzanga Régina ILBOUDO, une entrepreneure à qui nous avons rendu visite.
ArtistesBF (ArtBF) : Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
Nongbzanga Régina ILBOUDO (NRI) : Je suis propriétaire d’une boutique de vente d’articles divers. La boutique c’est « REGI CLASS ». Elle est située sur l’avenue Charles de Gaulle.
ArtBF : Pouvez-vous nous parler de votre cursus scolaire ?
NRI : J’ai fait une formation commerciale en comptabilité au Lycée Technique Amilcar Cabral (LTAC). Après l’obtention du BAC, je suis allée en année de Droit à l’Université de Ouagadougou.
ArtBF : Pourquoi aviez-vous préférer l’entreprenariat plutôt que de poursuivre les études ?
NRI : J’ai toujours voulu entreprendre. Donc, je me suis dit qu’après la première année en droit je peux arrêter les études et me consacrer entièrement à l’entreprenariat.
J’ai choisi l’entreprenariat parce que c’est un domaine qui m’a toujours passionnée. Mon rêve a été de créer un jour quelque chose de mes dix doigts, créer des objets d’arts depuis que j’étais toute petite.
ArtBF : Quelles sont les services que vous proposez au public ?
NRI : Qui dit entreprendre, c’est savoir diversifier sa création. Je crée et confectionne plusieurs articles. Dans la boutique « REGI CLASS », il y a entre autres, des chapeaux pour enfants, des perruques afro pour adultes, des bijoux et des chaussures habillées à base de morceaux de pagnes que je confectionne moi-même. Nous proposons aussi la pédicure, la manucure, le maquillage professionnel et des produits cosmétiques.
ArtBF : Offrez-vous d’autres services en dehors de la boutique ?
NRI : En plus des services de la boutique, je suis également passionnée de cuisine. En art culinaire, je propose une diversité de plats. J’ai participé à plusieurs émissions télé réalité sur la cuisine qui m’ont permis de remporter plusieurs lots. Les plats proposés sont des mets traditionnels ( Gonré, Zamnè, Babenda) et aussi quelques plats modernes comme le riz cantonné ou le riz macédoine. Mais nous faisons nos plats en fonction de la demande des clients.
ArtBF : Toutes ces activités sont-elles rentables pour vous ?
NRI : Je peux dire que les activité de « REGI CLASS » sont sources d’employabilité et nourrissent aussi son homme. Elles me permettent de me prendre en charge, de payer mes factures et de prendre en charge une employée.
Lorsque nous avons des commandes de repas, je dispose aussi des moyens nécessaires pour prendre en charge la main d’œuvre (femmes devant m’aider à préparer).
Quelles sont les difficultés que vous rencontrées ?
NRI : Les difficultés que nous rencontrons est lorsqu’il n’y a pas de clients. On se demande alors si on a pris la bonne décision en ce lançant dans l’entreprenariat. Il y a également les propos frustrants et blessants parfois de la part de certains clients. Mais étant donné que c’est une passion et avec l’amour que nous avons pour ce métier, on s’arme de courage pour pouvoir avancer tout en offrant toujours des services de qualités.
ArtBF : Quels conseils donneriez-vous à tous ces jeunes qui sont en quête d’emploi ou qui ne savent pas quoi faire pour subvenir à leur besoin ?
ArtBF : J’encourage fortement les jeunes à se lancer dans la l’entreprenariat. C’est bien d’avoir des diplômes mais, il faut avoir une entreprise propre à soi.
NRI : Tout d’abord, je dirai qu’il faut aimer ce l’on fait et se dire que l’on peut faire quelque chose de différent que ce qui existe déjà. En plus, il faut toujours innover et surtout avoir confiance en soi. Il faut toujours saisir l’occasion de se faire de nouvelles connaissances pour agrandir son éventail de consommateurs.
ArtBF : Quel sera votre mot de fin ?
NRI : Je dis un grand merci à tous nos clients et à tous ceux qui croient en nous. J’invite également ceux qui ne connaissent pas encore la boutique de passer pour une visite afin de découvrir les merveilles qui s’y trouvent. Je les encourage aussi à commander nos plats pour les différentes cérémonies.
Nous gardons ainsi en esprit le précieux conseil de Nongbzanga Régina ILBOUDO. Avoir les diplômes, c’est bien; mais savoir faire quelque des 10 doigts est encore souhaitable car, l’école n’est pas toujours une fin en soi.
Propos recueillis par Élise DENE
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