La rentrée scolaire 2022-2023 est là. Parents, élèves, responsables d’établissements scolaires, chacun à son niveau s’échine pour réussir une meilleure rentrée scolaire. Cependant les préoccupations de ces différents acteurs de la chaine de l’éducation diffèrent selon les échelons. Et que dire des parents d’élèves sur lesquels se repose le plus gros fardeau des préparatifs de la rentrée. Constat du tourment des parents d’élèves ce 19 septembre 2022 .
Nous sommes au Grand Marché «Rood-wooko », sous quelques hangars et autres bâches de fortune, sont exposés cahiers, manuels, romans, stylos, saces d’écoliers et autres fournitures scolaires … Les vendeurs, assis qui sur des bancs ou de morceaux de briques, tournent les pousses. Certaines plus loin se taquines pour meubler le temps et oublier ainsi les angoisses liées à la timidité du marché. Dans d’autres endroits, on les voit se voit se ruer vers les clients, un comportement qui se confond souvent à une agression. » N’ayez pas peur Madame, c’est jusque le manque de marché qui amène chacun à tirer le client vers soi ».
La rareté du marché ambarrasse Amadou Sawadogo, vendeur de de manuels scolaires ambulant au Grand Marché de Ouagadougou. « Il n’y a pas d’engouement sur le marché. Les parents d’élèves payent difficilement les fournitures. Les usines utilisent le carburant pour fabriquer le matériel scolaire ; donc je pense que cette crise est générale. Tout le monde pleure », dit-il.
Venue dans l’espoir de satisfaire les besoins scolaires de ses enfants pour cette année scolaire, Christine Kaboré/Ouédraogo et mère de trois enfants se dit très déroutée par cette situation qui n’arrange aucun parent d’élève.
« Tout a augmenté jusqu’à la gomme. Actuellement moi je n’ai que 3 enfants et je plains les parents qui en ont plu. Ce n’est pas du tout simple. Dans les établissements le prix de la scolarité a aussi augmenté. Avec la hausse des hydrocarbures tout augmente. C’est X qui entraîne Y », laisse entendre Dame Kaboré.
Mais il n’y a pas seulement que la hausse du carburant qui explique la morosité du marché; car, à cette crise économique se greffe aussi la pandémie de la Covid-19.
Et c’est pourquoi Christine Kaboré/Ouédraogo fait un appel aux autorités. « D’abord plafonner la scolarité dans les établissements, ensuite subventionner certaines fournitures scolaires. Car cela pourrait nous soulager énormément dans les dépenses » .
Joseph Stéphanie OUATTARA
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