Ibrahima Sylla est un producteur de musiques africaines et afro-latines. Fondateur du label Syllart Records et du “Super-group AFRICANDO”, il aurait produit plusieurs artistes africains dont entre autres, Tshala Muana, Mbilia Bel, M’Pongo Love, Sam Mangwana, Yondo Sister, Pepe Kalle pour ne citer que ceux-là. C’est après la réalisation de l’album “SORO” du célèbre musicien Salif Keïta en 1987, que le label Syllart Records devient presque incontournable voire, une référence de production musicale en Afrique.
Au FESPACO 2025, le réalisateur Mamadou Samassa à travers un documentaire intitulé «Sylla Forever» a salué la mémoire de cet grand homme, ce producteur émérite qu’est Ibrahima Sylla décédé en décembre 2013 à l’âge de 57 ans.
D’une durée de 63 mn, le film « Sylla Forever » qui retrace la vie entière de Ibrahima Sylla apparaît comme la somme des reconnaissances et de services rendus à la musique africaine par Ibrahima SYLLA.
Pendant 3 ans, le réalisateur a parcouru de nombreuses villes africaines et européennes pour pouvoir fixer sur une pellicule les témoignages des artistes qui ont bénéficié des services de SYLLA. A la fin de la projection au chapiteau VIP au siège du FESPACO, Mamadou Samassa réalisateur du documentaire et ami de longues dates de Sylla s’est fondu en larmes tant les souvenirs étaient encore vivaces. Il fallut du temps pour pouvoir lui arracher quelques mots tellement l’émotion était forte. Pour Mamadou Samassa, il faut faire en sorte pour perdurer la mémoire de Sylla, celui qui fut longtemps son tuteur à Paris.

“ J’ai fait ce documentaire sur lui parce qu’il le méritait. Je lui ai rendu l’ascenseur parce que SYLLA me soutenait, il ne m’a rien demandé. Et donc tout ce que j’ai investi à son sujet, ça n’a pas de prix. S’il y a quelque chose à gagner, c’est de faire en sorte que les gens puissent respecter sa mémoire pour qu’on sache qu’il a existé et qu’on continue de dire que Sylla n’a pas vécu pour rien” a -t-il déclaré.
“On ne sort pas indemne après avoir vu ce documentaire sur Ibrahima SYLLA” s’exclame le directeur de la cinématographie du Sénégal Germain COLY,
“C’était un génie qui n’était pas instrumentiste dans le domaine de la musique mais qui avait un savoir pointu de la musique. C’est quelqu’un qui a trop tôt compris que la musique est un art”, a t-il soutenu.
Et Koné DODO, le directeur général du palais de la culture d’Abidjan de confirmer en disant que Sylla mérite qu’on lui rende cet hommage. “Il a ouvert à beaucoup d’artistes des chemins qui leur ont permis d’avoir de vraies carrières internationales », a conclu Koné DODO.
« Pour tout ce qu’il a fait pour la musique, il faut être un passionné pour le réaliser », a conclu Koné DODO.
Ce qu’il faut retenir, c’est que Sylla, à travers ce documentaire et les témoignages, était bien plus qu’un simple producteur de musique. Visionnaire, il utilisait son art pour créer des ponts entre les cultures et inspirer les générations futures.
Alors que sa carrière continue d’inspirer et de laisser des empreintes durables sur le domaine musical.
ArtistesBF
Leave a comment