En cette nuit du jeudi 23 février 2023, une voix résonne dans un bar-restau de la ville de Ouagadougou. Dotée d’un beau timbre, elle se laisse accompagner par différentes mélodies dont celle d’une guitare solo, d’un harmonica et d’un piano. Cette voix chante pour le retour de la paix au Burkina Faso ; cette voix, c’est celle de Thomy .
Thomy, de son vrai nom Thomas Sane Souah, est né au Sud-Ouest du Burkina Faso dans la province du Loropéni. Bercé depuis son enfance par la musique, ses références ont été entre autres, la chanteuse Oumou Sangaré, dont les mélodies avait un gout de délice dans aux oreilles du jeunes garçon qu’il était ; et qui allait rejoindre plus tard le monde de la musique. Et c’est au Lycée municipal de vénégré qu’il y fait ses premiers pas, en tant que chanteur d’orchestre. Mais cela n’est pas suffisant pour lui, car il décide d’apprendre à jouer d’un instrument : la guitare.
Il se met ensuite à composer des chansons ; et avec un ami, ils créent un groupe de rap dénommé « Angelo ». Groupe grâce auquel il devient lauréat de concours « Nescafe african revelations » en 2006. Après la dislocation de celui-ci, il intègre un deuxième groupe de rap : celui-ci s’appelle « Afrique haleine ». Il enchaine les concours au plan national tels quel le karaoké de Ouaga FM et Faso academy, où il s’est toujours illustré positivement.
Le single de l’espoir.
Mais Thomy décide de continuer sa carrière en solo, en sortant un album intitulé « Il est écrit » en 2017. Un premier essaie qui, malheureusement, ne connait pas le succès escompté : les moyens de promotion font défaut ; et à son grand dam, « Il est écrit » ne franchit pas les quatre murs de sa chambre. Thomy tente alors une deuxième fois de remonter en scelle en 2021 avec quelque chose de plus légé, un single. Celui-ci est intitulé « Cœur en or » ; il y rend un hommage à la femme, porteuse de la vie. Ce second bébé ayant reçu un meilleur accueil, l’artiste tente de proposer un autre. Il s’agit du titre « Maam ba yiri ».
C’est une prière pour le retour de la paix au Burkina Faso. « La situation sécuritaire actuelle m’a beaucoup inspiré ; car elle devenait de plus en plus grave. Je me suis dit que c’était le moment pour moi d’apporter ma contribution à travers une chanson, pour appeler à l’union sacrée de tous les burkinabè. », confie-t-il.
Ce single dont la préparation a pris à peu près neuf mois sonne, par ailleurs, comme une mélodie d’espoir. Espoir d’être enfin entendu et écouté, d’enfin faire connaitre son art musical, de se faire enfin une place dans le milieu de la musique, d’abord au Burkina, et ensuite en Afrique et dans le monde. Et pour cela, on peut dire que Thomy est motivé. Il projette bientôt des collaboration avec des musiciens connus dont Greg burkimbila, un ami de longue date avec qui il a passé énormément de temps à chanter et à composer de la musique. Mais l’artiste n’oublie pas pour autant ses précédentes productions. Il a, en effet, l’intention de les retravailler et de les reproposer aux publics burkinabè, africains et ceux d’ailleurs.
Thomy évolue dans l’afro saoul, l’acoustique, la pop et la world music. Il chante en langues locales mooré et dioula, en français et en anglais.
W. Kevine Elodie ZABA.
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