BBDA : Rencontre d’échange sur le CTIOLA

BBDA : Rencontre d’échange sur le CTIOLA

Identifier les œuvres et leurs ayant droits pour une meilleure gestion  collective des droits d’auteur, telle est la mission assignée à la commission technique d’identification des œuvres littéraires et artistiques (CTIOLA). La composition, les attributions ainsi que les membres de la dite commission ont été dévoilées aux créateurs ce 5 septembre 2018 au siège du BBDA.

Le comité

 

C’est une salle de conférence archi-comble qui a accueilli ce 5 septembre les auteurs et autres créateurs. A bâtons rompus, les artistes ont passé en revue les différentes sections d’identification, le profil et la qualité des membres ainsi que les critères de sélection. Ils ont vivement réagi sur le contenu de la commission technique qui, à leur avis est entaché d’irrégularités voire, un manque d’objectivité. Ainsi, la contribution de l’œuvre au patrimoine  et  l’affectation de coefficient aux œuvres ont été sans conteste les deux points sur lesquels se sont cristallisés les débats. De nombreux artistes disent ne pas se reconnaître dans ce projet d’identification des œuvres littéraires et artistiques. Pire, certains même les qualifient d’injustes. “Nous pensons que c’est une décision assez injuste. Cette qualification de musique sérieuse et moins sérieuse classée dans les catégories urbaines (rap,  soul, jazz, raggae, etc.) au regard de la réalité qui prouve que nos musiques  traditionnelles ou tradi-modernes  sont très largement exploitées,  non seulement dans toute les cérémonies mais aussi dans les festivals. Donc il n’y a pas de raison qu’on déséquilibre ou qu’on fasse deux poids deux mesures , a déclaré  l’artiste rappeur Smockey.

l’artiste rappeur Smockey

L’artiste souhaite une précision des critères d’analyse des œuvres “Pour nous il faut équilibrer tout ça. Permettre à la créativité qui est la base de tout créateur. Il n’est pas là pour vendre l’image d’un pays  ce n’est pas son rôle, le créateur est là  pour ne pas avoir de frein à sa créativité, pour réfléchir à des choses qui peuvent même  parfois déranger et choquer et c’est aussi ça l’art. L’art n’est   pas esclave de l’industriel, du commercial mais plus tôt l’inverse. C’est ce que nous voulions préciser à ce rendez-vous  parce que ce comité aura toujours une énorme part de suggestivité  pour juger les œuvres donc nous en appelant à des critère plus précis , plus claire pour que l’ensemble des auteurs  puisse comprendre d’une certaine manière la façon dont est reparti les choses. j’espère qu’après cette rencontre , il y  en aura  d’autre pour  réaffirmer les choses et clairement  désigner quel est l’œuvre  dite  traditionnelle , dite moderne et dite tradimoderne ect . Ma proposition  toute simple serait qu’on abandonne simplement l’affectation des coefficients” a-t-il ajouté.

Directeur Général du BBDA, Walib BARA

En ce qui concerne le Directeur Général du BBDA Walib BARA, cette commission  a été mise en place pour palier à  l’insuffisance  de la déclaration faite habituellement au BBDA sur la paternité des œuvres et sur l’affectation des coefficients. “Au niveau du BBDA, nous n’avons pas les compétences, il fallait donc faire appel à l’expertise et à la probité de personnes ressources dans les différentes filières que sont la  musique, la  littérature, l’art dramatique et audiovisuelle, l’art graphique et plastique afin que cette commission puisse faire le tri  et permettre à la documentation de faire les déclarations qui souffrent des contestations de la part des artistes. ” a ajouté le Directeur.

F.BARRO

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