L’atelier sur la technique de lecture et d’analyse de film ouvert le 3 avril dernier à l’institut IMAGINE vient de clôturer ses travaux ce 14 avril 2018. Écrire un scénario, un synopsis et une note d’information… bref, s’approprier des techniques de lectures et d’analyse de films sont désormais chose acquise pour ces participants qui ont reçu leur parchemin de fin de stage des mains de la formatrice Osange SILOU.
C’est une formation qui a duré 10 jours pendant lesquels, cadreurs, monteurs, réalisateurs ont approfondi leurs connaissances en matière de sons et d’images. Retour sur cet atelier avec Gaston KABORE, le Directeur de l’Institut Imagine.
“Osange SILOU a montré une grande variété de films de toutes les parties du monde et elle a pu amener ainsi les participants à comprendre qu’en réalité, créer quelle que soit la latitude du monde où on se situe, ça demande la même énergie , la même créativité , la même imagination et que ce qui fait la diversité des inspirations, ce sont les substrats culturels des uns des autres, les réalités sociales dans lesquelles ils vivent,” a déclaré Gaston KABORE.
IMAGINE qui se positionne aujourd’hui au Burkina comme étant un chantier permanent et un terreau fertile d’apprentissage compte intensifier la formation pour fortifier et susciter chez les jeunes cinéastes, l’envie de toujours apprendre. “Je crois que plus on répétera ce genre de formation mieux je l’espère, les jeunes cinéastes d’ici seront fortifiés, consolidés dans leurs envies de faire des films singuliers qui, non seulement parlent avec leur public local mais qui soient capables de parler au reste du monde”, a ajouté Gaston Kaboré Fondateur de l’Institut Imagine.
Toute chose donc qui entre en ligne de compte avec la politique du Ministre en charge de la culture. En tant que premier responsable d’une structure abritant une direction du cinéma, le Ministre Abdoul Karim SANGO est venu apporter son soutien au travail et sa disponibilité à accompagner l’Institut IMAGINE. “Je veux juste traduire ma satisfaction d’être là et vous encourager pour ce que vous faites. C’est un plaisir pour moi puisque vous faites un travail excellent. J’espère que les jeunes qui ont été formés ont appris de bonnes choses et que leurs talents vont se confirmer d’avantage. Merci aussi à Osange qui est venue de très de loin. Je suis là et ça traduit ma disponibilité évidemment à accompagner toutes les initiatives dans le sens de renforcer le secteur du cinéma tant au Burkina qu’en Afrique”, a soutenu le Ministre SANGO”
Pour Osange Silou KIEFFER, il s’agissait non seulement d’échanger avec les participants sur les différentes techniques d’écriture, de scénarios, de synopsis et d’une note d’information mais aussi, de s’approprier des techniques de lecture et d’analyse à travers quelques projections de films africains, de la diaspora, du Nord et du Sud.
La formatrice qui n’a pas la prétention d’avoir donné des solutions magiques aux participants parce que dit-elle, ” Le cinéma n’est pas quelque chose de statique mais quelque chose qui évolue. Nous devons aussi évoluer avec le cinéma, évoluer dans notre regard, évoluer dans nos connaissances“. “Donc, il faudrait être attentif ! Chez nous aux Antilles, on dit “veillatifs”, c’est à dire veiller,” a ajouté Madame Osange Silou KIEFFER.Pour cet atelier de formation, les résultats engrangés parlent d’eux-mêmes ou du moins, à travers les appréciations de quelques participants. Lauraine Sanou, étudiante en droit qui ne maîtrisait aucune technique en cinéma dit avoir appris beaucoup de choses
” j’ai appris beaucoup de choses, moi par exemple qui ne connaissais pas les techniques de cinéma, les images, les lumières la formatrice nous a appris à quoi cela servait. A travers tout ce qu’elle nous a appris, j’ai décidé de reprendre mon scénario et de le retravailler parce que sans qu’elle ne le lise, j’ai compris moi-même qu’il était touffu”, affirme-t-elle.
“La formatrice nous a permis de rêver” dit Amed Assane Zéda en année de licence réalisation à l’ISIS ” j’ai appris beaucoup de choses parce que le thème “de l’écrit à l’image” c’était une autre école que celle à laquelle je suis. C’était beaucoup plus pratique et concret. Je dirais que cette formatrice nous a permis de rêver. Elle a réveillé en nous le lion qui dormait pour le métier auquel nous aspirons”, a t- il poursuivi.
Fatim.BARRO
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