Bruno BAMBARA, fondateur du Groupe scolaire Guinkouma

Bruno BAMBARA, fondateur du Groupe scolaire Guinkouma

L’éducation, il en a fait sa passion depuis ses études universitaires. Aujourd’hui, Bruno BAMBARA est le fondateur de l’un des meilleurs établissements scolaires, le Groupe Scolaire Guinkouma, situé dans la commune rurale de Saaba. Entretien avec un monsieur qui ne lésine pas sur les moyens pour l’instruction et l’épanouissement de ses élèves.

Bruno BAMBARA (B.B.) : Je me nomme Bruno BAMBARA, fondateur du groupe scolaire Guinkouma qui regroupe les enseignements maternel, primaire, secondaire et professionnel.

B.B. : Pouvez-vous nous présenter le groupe scolaire Guinkouma
D’abord, c’est l’école primaire privée Guinkouma de TAABTENGA. Je l’ai créée parce que je voulais tout d’abord aider les jeunes qui vivent dans une grande précarité au niveau du quartier TAABTENGA. L’objectif était de les regrouper, sympathiser avec eux, développer une grande solidarité avec eux, leur faire croire que tout n’est pas perdu mais qu’il leur faut de la formation.
Autrement, le Groupe scolaire Guinkouma comprend la maternelle, le primaire, le secondaire du 1er cycle, du 2nd cycle et une école de formation des enseignants du primaire(EFEP).

Le niveau des élèves est de plus en plus en baisse et l’on pense que cela est dû au fait qu’ils ne lisent plus. Avez-vous un projet de bibliothèque au sein de l’Établissement pour permettre aux enfants de lire?
B.B. : La baisse du niveau des élèves aujourd’hui a plusieurs facteurs; il n’y a pas que la lecture. Pour ce qui concerne le groupe scolaire GUINKOUMA, nous savons l’importance du livre dans un établissement. C’est pourquoi nous avons créé une bibliothèque au sein de l’établissement qui a à peu près 3000(trois mille) ouvrages dont les livres du primaire, les romans classiques, les romans africains. C’est une variété de livres qui compose cette bibliothèque du groupe scolaire GUINKOUMA

Vous associez toujours les artistes-musiciens à vos activités. Quelle est l’importance de la culture dans l’éducation, selon vous?
B.B. :C’est vrai que des vedettes de la musique burkinabè sont passées au groupe scolaire GUINKOUMA dont Awa Boussim, Floby, Sami Rama, Yoni, Daisy Franck, Sanga, Adji et bien d’autres. Ils ont donné beaucoup de joie aux enfants et certains élèves veulent s’identifier à tous ces artistes. Faire venir un artiste dans un établissement est coûteux certes, mais c’est souvent nécessaire pour permettre aux enfants de découvrir les acteurs de notre culture. Comment l’artiste a-t-il transcendé les difficultés pour s’imposer ?, Comment est-il arrivé à vivre de sa musique ?, sont autant de questions qui aiguisent la curiosité des enfants.

De plus en plus, les autorités veulent intégrer l’enseignement de l’art plastique à l’école primaire pour donner le goût du dessin à l’enfant et à la jeunesse. Qu’en pensez-vous?
B.B. :C’est une très bonne chose. L’art plastique est comme les mathématiques, les sciences de la vie ou les sciences physiques qu’on enseigne à l’école. La première des choses pour l’introduction de cette discipline, c’est de sensibiliser la jeunesse sur l’importance des arts plastiques.

Quel appel à l’endroit des partenaires de l’éducation et de la culture ?
B.B. :Nous voulons avoir par exemple une salle où on peut arriver à se produire avec un équipement adéquat, doter notre établissement d’une aire de jeu, d’un amphithéâtre où les enfants pourraient se regrouper pour le théâtre, pour la musique, les divers jeux, les expositions. C’est vrai qu’un amphithéâtre nécessite de grands moyens, mais nous offrirons à Dieu le bailleur de fonds qui nous offrira ce cadeau. Je termine en souhaitant une bonne et heureuse année 2015 à tous les parents d’élèves et aux élèves.
Artistebf, Janvier 2015
Patrick COULIDIATY

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