Cinquantenaire du Fespaco: Georgette PARE en parle ...

Cinquantenaire du Fespaco: Georgette PARE en parle ...

« Ce Cinquantenaire sera le rendez-vous de toutes les générations. »

Comme le Délégué Général aime à le dire, ce cinquantenaire sera le Rendez-vous des différentes générations de professionnels, de cinéastes et d’acteurs. Cinquante ans, c’est quand même un parcours assez important et intéressant. C’est comme si on faisait un peu le bilan de cinquante (50) ans de cinéma africain et de la vie du FESPACO. Naturellement, toutes les générations sont concernées.

Georgette Paré : Promotrice de celebrities Days

Mon premier FESPACO dans les années 80

Mon premier FESPACO doit dater des années 80. La célébrité que j’ai retenue, c’était Sidiki BAKABA. C’est lui que je voyais sur un cheval qui longeait l’Avenue de l’indépendance et qui revenait à l’hôtel indépendance et on me disait que c’était un acteur. C’est la célébrité que je connaissais à l’époque et ça faisait plaisir à voir. . J’étais élève, les après-midi étant chômés, avec les copines, on était tout le temps à l’hôtel indépendance. Il y avait aussi la rue marchande qu’on considérait comme une balade et on s’aventurait quelques fois à aller au cinéma. C’était un plaisir de côtoyer ce beau monde sans pour autant être sûr qu’un jour j’allais y faire partie.

Nous voulons des films qui bougent, qui font bouger, qui racontent de belles histoires et  qui plaisent …

L’avènement du numérique impose qu’on comprenne le langage de ce numérique, qu’on l’apprenne et qu’on l’enseigne à la jeunesse afin qu’elle exploite au maximum les avantages du numérique.

Si on doit s’en tenir à cette technologie que les jeunes maîtrisent si bien, les professionnels n’ont pas d’autres choix que d’intégrer cette nouvelle donne et de tenir compte de cet acquis et de l’exploitation que la jeunesse en fait. Certes qu’il ne suffit pas d’avoir seulement une caméra pour se dire cinéaste, mais il faut surtout maitriser leur portée d’où la formation.

Je crois qu’il faut absolument faire des films commerciaux si nous souhaitons réaliser une industrie du cinéma. Il faut de plus en plus construire, réhabiliter les salles, donner le goût aux gens d’aller au cinéma. Ne perdons pas aussi de vue que la télé et les séries ont tellement pris des longueurs d’avance sur le grand écran qu’un ensemble de mécanismes méritent d’être mis sur pied pour reconquérir le public. On a perdu certes le gout d’aller au cinéma au profit du petit écran. Mais les deux (petit écran ou grand écran), chacun a sa place.

Nos attentes après ce cinquantenaire, c’est d’avoir de vraies industries du cinéma, c’est d’avoir suffisamment de ressources pour faire de vrais films commerciaux. Nous voulons des films qui bougent, qui font bouger, qui racontent de belles histoires, qui plaisent et qui peuvent mobiliser les gens dans les salles et il faut des moyens. Des films à petits budget, je suis désolé, on n’ira pas loin avec.

Quand on parle de cinéma commercial, il ne s’agit pas de la subvention. La subvention ne peut pas faire un film commercial. Le Milliard par exemple du Président du Faso, c’est à peu près le budget d’un film. Je suis d’accord que l’Etat puisse accompagner tout comme le Président Roch marc Christian KABORE l’a fait ; mais cela ne suffit pas pour faire des films commerciaux. L’Etat apporte un accompagnement mais il faut des mécanismes au niveau national et international de sorte que des coproductions sud-sud se soient opérationnels. Que le privé s’intéresse davantage au cinéma et que l’on dispose d’infrastructures pour commercialiser ces films. Enfin, il ne suffit pas de produire, il faut pouvoir vendre aussi.

ArtistesBF

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *