Après avoir présenté l’importance des langues nationales pour les pays africains et particulièrement du Burkina Faso, Dr Awa TIENDREBEOGO, 2ème jumelle, ancienne cheffe du département de linguistique à l’Université Joseph Ki-Zerbo s’adresse cette fois aux burkinabè pour une meilleure appropriation de nos langues nationales. Dans cette quête pour la promotion des langues nationales, notre invitée a fait d’importantes recommandation. Lisez plutôt !
Il faut que nous sachions que nous ne pouvons pas nous développer dans la langue d’autrui. Il faut que nous sachions que nous serons toujours à la traîne si nous ne prenons pas à cœur le développement, la revitalisation de nos langues. Il est bon de savoir également que notre identité se trouve dans nos langues et nos cultures. Nous devons nous unir pour les promouvoir et bannir l’irrédentisme linguistique et l’ethnocentrisme. Le Burkina Faso est unique et nous devons défendre le patrimoine linguistique et culturel.
Si les autorités nous demandent de nous accorder et d’utiliser quelques langues dans l’administration sur la base de critères objectifs, c’est parce qu’il ne sera pas aisé d’avoir des répondants de toutes les langues dans nos administrations. Alors, il est important que nous l’acceptions et que nous considérions nos langues comme des valeurs sûres et certaines de la promotion sociale.
Je salue cette initiative et remercie grandement votre organe. J’en profite pour demander à tous les organes de presse d’être nos relais en assurant la mobilisation sociale, cette œuvre de conscientisation qui voudrait que les gens sachent qu’on avait été trompé depuis plusieurs années en reniant nos langues et nos cultures. Il faut donc revenir à nos fondamentaux, reconsidérer nos traditions, nos Us et coutumes, reconsidérer les valeurs que les ancêtres nous ont léguées de plus nobles que sont la solidarité, la loyauté, l’intégrité, la charité, la vérité, l’unité, et j’en oublie. Accordons la primauté au capital humain. De cela découleront toutes les richesses éphémères auxquelles aspirent plusieurs.
Patrick COULIDIATI
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