Art : Wékré lance sa première édition

Art : Wékré lance sa première édition

Mahamoudou OUÉDRAOGO, ancien ministre de la culture a officiellement lancé la première édition du festival Wékré ce 22 juillet 2020. Plus d’une cinquantaine d’œuvres d’art ayant pour  thème commun ” offrir leur vision du monde de demain”. Ces oeuvres sont exposées depuis le 22 juillet 2020 à l’ancienne assemblée nationale du Burkina sur l’avenue de l’indépendance. Ce vernissage qui a connu la participation de l’ambassadeur de France au Burkina Faso sera déportée à partir du 23 juillet 2020 au parc Bangr weogo de Ouagadougou.

“Face à la crise sanitaire, le secteur culturel et artistique doit se réinventer et changer de mode de fonctionnement  au vue de la fermeture de certaines galléries et musées. C’est dans cette optique qu’Aboubacar SANGA et Christophe SAWADOGO ont pris l’initiative d’unir une cinquantaine d’artistes plasticiens autour d’une exposition commune nommé “Wékré qui signifie  en français  “éclosion”.

Christophe SAWADOGO , directeur artistique de Wékré

 Il  s agit selon Christophe SAWADOGO, directeur artistique de cet festival “de permettre aux artistes de présenter leurs œuvres créées pendant le confinement, de faire vivre leurs arts et d’apporter leur contribution à la renaissance après l’arrêt, à l’éclosion après la fermeture et le confinement, à la liberté après les contraintes; d’où le choix  du thèmeLa vision du monde des artistes après la Covid-19″,  a-t-il expliqué.

Rendre accessible l’art et le rapprocher de la population, tel est entre autres l’objectif de l’exposition. Car le rôle de l’art dans la cohésion sociale, dans la société et dans l’économie du pays n’est pas souvent bien perçu par les burkinabè.  Le domaine artistique pour certains est comme réservé à une frange privilégiée de la population ou à un public étranger. “Alors nous n’attendrons plus que les gens viennent vers l’art mais que ce soit l’Art qui rejoigne la population. D’ailleurs, nous invitons tous les artistes à aller dans la rue, dans les parcs afin que l’art rejoigne l’espace urbaine et environnemental”, a insisté Christophe SAWADOGO .

Olivia Bissiau en visite

En effet ajoute Olivia Bissiau une visiteuse, “L’idée était que la culture aille vers les gens et pas que les gens viennent vers la culture et le pari est réussi. Il n’y a qu’à regarder autour de soi, des marchands, des passants qui viennent voir ce qui se passe et qui se posent des questions! Qui n’ont peut-être  jamais vu d’œuvres d’art de leur vie, qui prennent des photos, admirent et c’est simplement formidable car c’est ce quoi à quoi sert l’art, à se poser des questions. C’est juste magnifique et je pense qu’il faut que ce genre d’action se multiplie”.   

Aboubacar SANGA, directeur technique

A l’instar des autres festivals tels que le RIPO, le BISO etc,  l’innovation de cette exposition commune d’une durée de 5 jours  est le regroupement de 6 disciplines en un seul  lieu à savoir : les peintres, les photographes, les caricaturistes, les sculpteurs, les designers et les graphistes. Et pour Abdoul SANGA, initiateur du projet, “il était important de faire en sorte que toutes les disciplines puissent se retrouver dans un seul projet car nous avons constaté qu’ils ont pour habitude d’exposer individuellement chacun de son côté ou à l’étranger. Donc ici, on a voulu oser pour que les artistes plasticiens se réunissent, montrent leurs œuvres et les rendecontent de participer et de sortir les œuvres des ateliers et de les mettre dans la rue pour que le public puissent profiter. Ce concept a été poussé avec la COVID-19 car exposer dans les espaces clos est assez compliqué de nos jours. C’est une bonne chose car nous avons toujours eu envie de le faire  .”

L’activité qui se poursuit jusqu’au 26 juillet 2020 avec une exposition vente du côté du parc Bangr wéogo. L’essentiel selon les initiateurs ne sera pas forcement d’acheter mais que le public vienne surtout découvrir un travail collectif.

En rappel, l’exposition a été initiée par les Ateliers Maaneere et Buudu production en collaboration avec la Fédération Nationale des Arts plastiques, BurkiGraff, l’Association des sculpteurs Ka-Yiri, Burkina Image et Cartoonists Associés.

Fatim BARRO

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