Une partie de nous ” de Jean-Baptiste OUEDRAOGO

Une partie de nous ” de Jean-Baptiste OUEDRAOGO

« Tu vas laisser papa vraiment faire ça ? ” voici une des répliques de l’actrice principale Tekla (ndlr :Awa BARRO « . Le film « Une Partie de nous » du jeune réalisateur Pazouknam Jean-Baptiste OUEDRAOGO traite de la question de l’environnement à l’heure des sommets sur les changements climatiques.

Le film « Une Partie de nous » du jeune réalisateur Pazouknam Jean-Baptiste OUEDRAOGO, marque un tournant décisif dans l’histoire du cinéma burkinabè. Du 27 au 30 septembre 2012, l’Institut Supérieur de l’Image et du Son a organisé le tournage des films de fin d’études de ses étudiants dans le quel s’inscrit le film « Une Partie de nous ». Dans ce film il question de la protection de l’environnement vue par les enfants.
« Tu vas laisser papa vraiment faire ça ? » voici une des répliques de l’actrice principale Tekla (ndlr :Awa BARRO ». Le film « Une Partie de nous » du jeune réalisateur Pazouknam Jean-Baptiste OUEDRAOGO traite de la question de l’environnement à l’heure des sommets sur les changements climatiques. Ce film du genre fantastique vient enrichir le paysage cinématographique burkinabè du fait que rares sont les rares sont les réalisateurs burkinabè qui se sont aventurés dans ce genre. Etant étudiant il est un des pionniers de ce genre dans la capitale du cinéma africain. Ce film s’avère important pour les politiques actuelles du fait qu’il donne des orientations claires sur la nouvelle lutte pour la protection de l’environnement. Il traite essentiellement des rapports nature, culture et enfants adultes. Ce film démontre comment en ces temps de grande modernité la nature est vue et traitée par l’Homme. Pour le réalisateur le constat est clair, la nature est une partie de nous.

En effet pour le réalisateur le monde des adultes a perdu tous sens de protection de l’environnement. Les adultes sont devenus aveugles au point de ne pas se rendre compte de leur autodestruction, c’est-à-dire de la destruction de l’environnement dont ils constituent une partie puisque la nature est une partie des hommes. Les plantes ne sont pas que plantes, elles ne sont pas que du bois, elles sont une partie de nous. Cependant, les enfants par leur innocence sont encore liés à ce monde sensible qu’est la nature. Ils sentent, ils entendent, ils vivent ce que la nature vie, pas seulement avec les yeux et les mains mais avec l’âme et le cœur. C’est pour cela que Tekla va jusqu’à se fondre à l’arbre, se sacrifiant ainsi afin d’ouvrir les yeux au monde des adultes. Cela pour les amener à prendre conscience, car c’est quand on a perdu ce qu’on a de plus précieux qu’on se rend compte de sa valeur. L’adulte détruit ce qu’il aime le plus et l’enfant protège ce qu’il aime le plus.

Ce sujet est d’un genre personnel mêlé au goût créatif et poétique. L’enfance est présentée comme une protectrice de l’environnement en ces moments où notre planète fait face à des problèmes environnementaux critiques dus à la destruction du couvert végétal. Pourquoi ce choix de l’enfant et de la fille ? L’enfant est synonyme d’avenir et la femme symbole de création, de protection et de postérité. Alors toutes ces caractéristiques en une personne afin de créer un univers à la fois rationnel et irrationnel. De ce fait nous voulons dans ce film, éduquer, enseigner à notre monde actuel les valeurs qui doivent régir nos relations avec tout ce qui nous entoure des êtres comme des choses. Car dans cet univers chaque composante a son rôle et son importance. « Nous comptons dans ce film ramener le spectateur dans l’univers merveilleux des enfants. Ainsi, nous contribuons en même temps à inculquer aux jeunes génération les actes salutaires à adopter et lui inspirer des actions pour mieux protéger l’environnement » a précisé Pazouknam Jean-Baptiste OUEDRAOGO. Car comme le dirait William Wordsworth « L’enfant est le père de l’homme » pour dire que c’est de l’enfant que tout se construit, Robert Débre pour sa part ajoute que « L’enfant c’est notre éternité » et Jacques Prévert de conclure « Quand un enfant de femme et d’homme adresse la parole à un arbre l’arbre répond l’enfant entend. Plus tard l’enfant parle arboriculture avec ses maitres et ses parents, il n’entend plus la voix des arbres, il n’entend plus leur chanson dans le vent ».

O. Melkisedek

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *