Journée Internationale des Droits de la femme : Quelles mesures fortes en faveur de la femme ?

Journée Internationale des Droits de la femme : Quelles mesures fortes en faveur de la femme ?

La Journée Internationale des Droits de la Femme sera célébrée cette année sous le signe: « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable », un thème choisi en reconnaissance de la contribution des femmes et des filles du monde entier, celles-là mêmes qui mènent l’offensive pour l’adaptation et une meilleure réponse aux changements climatiques et leur atténuation, en faveur de la construction d’un avenir plus durable pour toutes les personnes.

Réflexion : Cette image qui symbolise la lutte de la femme pour la survie est d’autant plus vraie qu’il convient de saluer l’héroïsme de la femme Africaine notamment au Mali, au Burkina, au Niger et dans bien d’autres pays qui connaissent les guerres.

Ces dernières années en effet, la situation de la femme s’est beaucoup dégradée dans la zone du Sahel et précisément au Burkina Faso avec la situation d’insécurité que traverse le pays, une situation difficile dans laquelle la femme tient un rôle de premier plan.

Dans les années 60, si les femmes étaient les premières à se lever et les dernières à se coucher du fait des travaux, aujourd’hui, elle n’est classée ni première ni dernière. Subissant quotidiennement les violences au foyer, elle est tout à la fois mère et père de famille. Permanemment en première ligne pour subvenir aux besoins de la famille, la femme dans la zone particulièrement du sahel dort à peine en ces temps d’attaques terroristes.

Mais qu’à cela ne tienne, elle n’est pas pour autant dédouaner du joug féodal de l’homme et des autres pesanteurs socioculturelles dont elle souffre. En Afrique, la femme rurale s’adresse peu aux hommes et ne salue pas un homme sans genou-flexion. Elle ne donne à manger ni à boire à un homme ou à une autre femme plus âgée qu’elle sans genou-flexion. La femme s’accroupie et goutte la première le  repas avant d’inviter l’homme à manger. Enfin, en plus des travaux champêtres et ménagers de la journée, c’est encore elle qui aura la charge la nuit tombée de montrer toute son entière disponibilité à satisfaire le désir égoïste de son homme.

Aussi, les filles qui ont eu la chance d’aller à l’école et d’échapper ainsi aux travaux domestiques ne sont guère épargnées de certaines pratiques rétrogrades et aérées. Bien que scolarisées en effet, elles sont souvent contraintes aux mariages forcés ou précoces. Les plus chanceuses, c’est-à-dire celles qui finissent les études et qui décrochent un emploi dans l’administration publique portent également leur croix.  Elles sont rares à occuper un poste de responsabilité dans l’administration ou en politique.



C’est ainsi qu’est jalonné le parcours de la femme depuis de longues années, un chemin pleins d’embûches est-on tenté de dire. Malgré les forums, les colloques et autres conférences internationales, la place de la femme sur la même ligne de départ que les hommes reste encore à négocier. Et même si elle y parvenait, à l’arrivée sa portion de gâteau est à l’image d’un angle aigu.

Les mariages précoces, l’accès au foncier, l’excision, les violences au foyer sont autant de faits qui font obstacles à l’épanouissement de la femme en Afrique. Malgré leur nombre par rapport aux hommes, les femmes ne font pas le poids. C’est autant de choses qui nous amènent à voir les femmes et les hommes comme dans une pyramide dont la base est largement constituée de femmes et d’hommes au sommet.

Et si nous renversions la pyramide et faire en sorte que les femmes (les plus nombreuses) soient désormais au sommet. Seront-elles capables de changer positivement la physionomie de la femme africaine ?

C’est ce que nous nous sommes échinés à comprendre à travers notre rubrique « Agenda de femmes 2022 » à l’occasion de la journée internationale de la femme.

C’est une série d’entretiens que nous avons organisés auprès d’un échantillon de femmes « influenceuses » afin qu’elles nous dévoilent un pan de leur agenda caché si elles étaient bien entendu, détentrices du pouvoir. Que feront – elles exactement si elles étaient au « perchoir » ou présidente de l’exécutif ? Vont-elles retirer ou voter de nouvelles lois en faveur de la femme ? Le débat est ouvert…

En attendant le 08 mars prochain pour la célébration de la journée internationale des droits de la femme, nous vous proposons de lire à partir du 1er  au 08  Mars 2022) dans notre « Agenda de femmes 2022 », des propos dignes d’intérêt de quelques femmes .

La rédaction

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