Ministère de la Culture: est-ce le début de la chasse aux sorcières ?

Ministère de la Culture: est-ce le début de la chasse aux sorcières ?

Les agents du Ministère de la culture des Arts et du Tourisme ne sont pas contents. Ils l’ont fait savoir à leur ministère de tutelle et à l’opinion nationale ce jour 19 avril 2016 par leur bureau syndical.


C’est à travers une conférence de presse tenue à la devanture de son ministère, que le Syndicat National des travailleurs du Ministère de la Culture et des Arts (SYNATRACT) a sifflé la fin du “temps de grâce” accordé au nouveau Ministre en charge de la culture. Le SYNATRAC qui se dit soucieux de l’importance du dialogue social constate avec regret qu’aucun point de sa plate-forme revendicative n’a été satisfait. Il s’agit de :

L’amélioration des conditions de travail et de sécurité des agents

L’augmentation du nombre de places à pourvoir au concours professionnel

L’accès rapide des crédits délégués aux directions régionales

La nomination d’attachés culturels et touristiques dans les représentations diplomatiques du Burkina Faso
“Pire, nous remarquons qu’il y a une remise en cause de certains acquis obtenus après le départ de l’ex-Président Blaise COMPAORE”, souligne le syndicat. ” Nous constatons que ce qui a été condamné au temps de l’ancien régime refait surface au MCAT” poursuit le syndicat.
Pour le premier point de la plateforme revendicative, le Secrétaire Général dit qu’ un travail est déjà fait pour doter le personnel d’espace d’expression et de travail. A cet effet, des locaux ont été déjà obtenus pour abriter la Direction Générale du cinéma et de l’audiovisuel et permettre le redéploiement d’autres agents.
Mais à travers ce bras de fer qui s’annonce entre le SYNATRACT et les autorités du Ministère de la culture, nombreux sont ceux qui se demandent si véritablement, il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières. En effet, le syndicat dénonce entre autre dans son manifeste l’invasion massive du personnel enseignant au ministère de la culture, particulièrement aux postes de responsabilité. Le SYNATRAC, selon Mohamed Lamine Ouédraogo, dispose suffisamment en son sein de personnel qualifié pour occuper les postes de direction.
stanislas.jpgOr selon le Secrétaire Général Stanislas MEDAH, le ministère de la culture vient de loin. ” Vous savez que le ministère de la Culture a été d’abord bâti par le ministère de l’éducation nationale. Si vous regardez, la plupart de ceux qui sont dans ce ministère sont des instituteurs, des professeurs du domaine de l’enseignement. Ce qui n’est pas une mauvaise chose ! C’est ainsi que nous avons mis en place la stratégie de valorisation des arts et la culture dans le système éducatif burkinabé adopté par le conseil des ministres en octobre 2015 et qui voudraient que l’insertion des modules culturelles soient effectives. Ce travail a été fait en collaboration avec le MENA et le ministère des enseignements secondaires et supérieurs qui sont aujourd’hui des partenaires privilégiés”. Pour mettre en œuvre cette stratégie, nous sommes tenu de faire en sorte que ces partenaires soient impliqués. Les instituteurs qui ont été donc nommés dans les provinces sont sur les lieux et connaissent bien le terrain” a laissé entendre le Secrétaire Général.

Crée en novembre 2005, le SYNATRAG a pour ambition de défendre les intérêts moraux et matériels des agents du ministère de la culture et du Tourisme. Le bureau est constitué de 12 membres issus de tous profils conseiller culturels
Gwladys Rose Monde (GRM)

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