Nuits Atypiques de Koudougou, 20ème édition

Nuits Atypiques de Koudougou, 20ème édition

A quelques jours de l’ouverture de la 20ème édition du Festival International de Musique communément connu sous le nom de “Nuits Atypiques de Koudougou (NAK), Koudbi KOALA, le promoteur de l’évènement nous fait le point de 20 ans de festival, de recherches artistiques et de promotion culturelle.


Tout d’abord, Koudbi KOALA répond à une de nos critiques relative à l’absence de la presse en ligne parmi les partenaires figurant sur le visuel du festival.
Koudbi KOALA : Au niveau de la presse en ligne c’est parce qu’on ne sait pas trop comment ça se passe et les gens ne nous approchent pas aussi comme vous le faites. Sinon, ce n’est pas une négligence ni un manque de considération à l’endroit de la presse en ligne.
Artistebf (Art.) : Les Nuit AK ont 20 ans d’existence, quel bilan peut-on en tirer ?
Koudbi KOALA : Il est assez positif. Aujourd’hui, on ne pas parler du Burkina Faso sans parler des NAK et on ne peut pas non plus parler de Koudougou sans penser à ce festival.
Sur le plan économique, de nombreux d’hommes d’affaires s’en tirent bien depuis la création de ce festival.
A la première édition par exemple, il n’y avait qu’un hôtel fonctionnel; il s’agit de Photo LUXE. Mais à la seconde édition, les festivaliers étaient surpris de la flambée des hôtels dans la ville de Koudougou et cela, grâce aux NAK. Aujourd’hui, il en existe même des hôtels à quatre étoiles. En somme avec les NAK, tout le monde gagne: la population, le pays et l’audience de la ville qui grandit culturellement. C’est vrai qu’avant, elle brillait aussi, mais c’était sur le plan du textile uniquement.
Enfin, grâce aux NAK, de nombreux artistes tournent aujourd’hui à l’international. A cette date , nous avons répertorié au moins 33 groupes artistiques burkinabé que nous avons fait partir en Europe..
A la présente édition, nous aurons le plaisir d’accueillir des artistes de renom comme Tiken JAH, Yacmou Moumouni du groupe Mamar Kasey et A. Salfo le parrain de cette 20ème édition.
Art. : Après 20 ans d’activités peut –on dire que le festival se porte financièrement bien maintenant ?.
Koudbi KOALA : Non ! Ce n’est pas évident; c’est toujours l’Association qui se bat. Mais on n’essaie d’imaginer et de libérer notre génie créateur pour réaliser notre autofinancement. Il y a d’abord la contribution du public en raison de 200 francs pour visiter le village atypique. Nous collaborons également avec le SIAO et certains restaurateurs à travers la location des stands. C’est autant d’initiatives que nous libérons afin de nous auto financer. Nous n’oublions pas les structures qui nous accompagnent depuis 20 ans dont les apports quoi qu’on dise sont assez considérables.
Art.: “Culture et Jeunesse”, c’est le thème de cette 20è édition; quel est véritablement le lien ?
Koudbi KOALA : Au niveau de la culture, nous nous sommes dit qu’il fallait qu’on se mette du côté de la jeunesse pour sauver la maison. Aujourd’hui, ce qui intéresse la jeunesse africaine sur le plan culturel, c’est ce qui vient de l’extérieur. A notre avis, ce n’est pas la bonne compréhension parce que notre développement passe d’abord par la prise en compte de notre propre culture. Nous avions toujours pensé à ce thème et cette année, Dieu faisant bien les choses, les jeunes ont montré ce dont ils étaient capables. Lors des insurrections populaires, quels sont ceux qui étaient en première ligne ? ce sont les jeunes !. Si cette jeunesse prend également le devant de la culture avec la même détermination, alors nous sommes sauvés.
Art.: Que peut-on s’attendre en terme innovation à cette édition ?
Koudbi KOALA : En fait, nous innovons chaque année. Pour cette édition, nous serons présents sur deux sites. En plus du site du théâtre populaire, il y a celui qui va du haut-commissariat de la Marie à l’ancien Hôpital de Koudougou. Mais nous pensions surtout à construire un site propre aux NAK. Grâce à la Mairie, nous avons obtenu 5 hectares d’espace. Nous comptons y construire une salle couverte de 1000 places et une scène à ciel ouvert de 10 000 places. A l’intérieur, nous comptons construirons également des boutiques à usage commercial. Ce qui nous manque actuellement, c’est de nous battre pour obtenir un financement.
Art.: Quelle pourrait être la contribution de la culture dans un pays comme le Burkina qui vient de traverser une crise sans précédente de son histoire ?
Koudbi KOALA : Au vu des évènements des 30 et 31 octobre 2014 et du 16 septembre 2015, il ne fait aucun doute que les artistes ont joué un rôle déterminant au côté des autres jeunes. Les artistes étaient à la première place. Ce qui veut dire que les artistes aiment leur pays et leur culture. Et qui aime sa culture, aime aussi la paix. Quand vous aimez votre culture, vous ne pouvez qu’aimer l’humain qui est en face de vous. Si vous aimez votre culture, jamais vous ne voudrez faire du mal à autrui. Certes, nous sommes différents; mais comme disait quelqu’un ” si tu diffères de moi, loin de me nuire, tu m’enrichis”
Avant de terminer, s’il y a vraiment quelque chose qui nous tient à cœur, c’est qu’on nous aide à construire enfin un lieu qui puisse rassembler tous ceux qui aiment la culture.
Artistebf

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *