Rupture du Jeûne à l’Archevêché : L'imam Lassané SAKANDE apprécie

Rupture du Jeûne à l’Archevêché :  L'imam Lassané SAKANDE apprécie

Lassané SAKANDE est un jeune Imam à l’Association des des Elèves et Etudiants Musulmans du Burkina et au CEFI, le Cercle d’Etudes,  de Recherches et de Formation Islamique (AEEMB). C’est à la faveur de la fête du Ramadan que nous l’avons rencontré pour échanger sur la  rupture du jeûne intervenue à à l’Archevêché. Certes que beaucoup de choses ont été déjà dites sur cette rupture de jeûne à l’Archevêché. Mais nous y revenons pour mieux comprendre la démarche de la ligue islamique pour la paix au Faso. A propos justement de cet acte hautement significatif, voici ce que dit Lassané SAKANDE. L’entretien a été réalisé par Burkina7.com

Lassané SAKANDE : Pour moi, ça ne devrait pas être spécial. Ça devrait être des actes qu’on voit de  partout et tous les jours d’ailleurs: parce que  ce sont des actes à saluer. D’abord, j’aimerais féliciter la ligue islamique pour la paix au Faso pour avoir eu cette initiative d’aller rompre son jeûne au niveau de l’Archevêché de Ouagadougou. C’est le lieu aussi de féliciter et remercier le Cardinal Philippe OUEDRAOGO pour avoir accepté accueillir les musulmans en son sein pour la rupture du jeûne. C’est un acte qui va permettre non seulement aux différentes confessions religieuses de mieux se connaitre pour mieux promouvoir la paix, le vivre ensemble et la cohésion sociale dans notre cher pays.

Promouvoir la paix et la cohésion, le mot bien est bien dit. Pensez-vous que c’est déjà une amorce vers la réconciliation nationale ?

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Lassané SAKANDE : Au Burkina, on remercie Dieu parce que entre les différentes religions, il n’y a pas de problèmes.  Donc quand on parle de réconciliation nationale, on voit déjà le sociale et sur le plan politique.  Sinon, dans notre pays jusqu’à preuve du contraire il n’y a jamais eu de problèmes entre les différentes religions. On se côtoie, on vie ensemble et on se fréquente. Depuis lors, il n’y a  jamais eu un couac entre le christianisme et l’islam. Les rares cas qui se produisent sont souvent des cas d’ordre individuel, des problèmes personnels qu’on ne peut pas mettre sur le compte des communautés. C’est un acte qui va permettre comme je le disais tantôt de se connaitre davantage, qui va nous amener à travailler ensemble pour la promotion de la paix dans notre pays.

Pensez-vous qu’il soit un jour possible que l’inverse se produise ; c’est-à-dire que la communauté musulmane  reçoive  des prêtres pour prier et dîner chez  elle ?   

Lassané SAKANDE : Mais pourquoi pas ? Il n’y a pas de problèmes en cela. C’est un acte qu’on va encourager, faire en sorte que la ligue islamique pour la promotion de la paix au  Faso invite en retour la communauté chrétienne à partager un repas avec les chrétiens. C’est du moins mon souhait.

Propos recueillis par Burkina7.com

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