Le samedi 7 mai 2016, se tenait au SIAO la 3e édition des Marley d’or”. Lors de cette soirée Almany KJ, artiste reggae burkinabè a su captiver l’attention du public qui l’a voté à 3.086 voix lui donnant ainsi une grande longueur d’avance sur ses concurrents. Ce mérite lui a valu le trophée du meilleur artiste du public de l’année. Il dédie son trophée aux Martyrs du Burkina et à ceux qui dorment le ventre vide. Voici ses impressions :
Almany : Rien que de la joie. J’étais en compétition avec Ismo et Jah Verity.Le samedi 7 aux environs de 22h, 23h, quand on a appelé le prix du public et que ça sonné Almanykj, j’étais tout content, très ému de savoir que c’était moi que le public venait de choisir à l’instant T comme son meilleur artiste de l’année. Ce n’est jamais facile après pas mal de péripéties ; après avoir soulevé des tonnes et des tonnes de difficultés on dit que c’est moi le meilleur artiste reggae de l’année 2016, c’est plus qu’émouvant. Cela signifie que ce que je fais est suivi. Ce trophée, il n’est pas le mien c’est le trophée du public.
Artbf : quels sont les voix qui vous ont départagés ?
Almany :Je passe en tête avec 3.086 voix. Le second Ismovitalo vient avec 503 voix et Jah verityavec 185 voix.
Artbf : A votre avis qu’est-ce qui a pesé dans votre balance pour que vous dépassiez de loin vos concurrents ?
Almany : Ceux qui écoutent ma musique savent qu’elle est proche d’eux, cette musique parle des préoccupations réelles des masses. Ceux qui me connaissent, savent je vis proche des jeunes, je prends le thé avec eux.
De façon claire, il y a un beau lyrique, il y a de beaux textes accompagnés d’une orchestration sans précédent par des musiciens de haut-gamme comme Sangaré Seydou, AbloZon, Issouf Diabaté,TéophileKodomboet Luc Borro.
Artbf : Vous avez eu le trophée et l’enveloppe d’accompagnement ?
Almany : non ! C’est le trophée que les Marley d’or ont donné.
Artbf : Quelles suggestions pour l’encrage de ce festival dans le paysage culturel ?
Almany :J’encourage ce festival qui est une initiative magnifique.Si les Marley d’or n’étaient pas créés, il fallait les inventer car il n’yavait pas de cérémonie récompensant la musique reggae; donc c’est une cérémonie qui est la bienvenue. Un big tampon au commissariat général des Marley d’or, un big up à ce peuple qui vient à mes activités, à mes concerts et qui achète mes CD, un big up à mon manager Nignan Salif.
En termes de suggestion, pourquoi les Marley d’Or n’offriraient pas un bon d’enregistrement ou une tournée auxlauréats des Marley d’or ou au Marley du public ? Ça fait du bien.
Enfin, je dédie ce trophée à tous ceux qui sont tombés sous les balles assassines des différents pouvoirs de ce pays. Je parle de Thomas SANKARA, Guillaume Sessouma, Flavien Nebié, Dabo Boukari, Justin Zongo,Ouatamou Lamien, Michel Congo, David Ouedraogo, Nobert Zongo, tous ceux qui dorment le ventre vide ou abandonnés.
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