Burkina : La prise en charge de la santé mentale

Burkina : La prise en charge de la santé mentale

C’est ce 10 octobre 2022 que la communauté internationale célèbre la journée mondiale de la santé mentale. Si l’Organisation mondiale a placé la journée sous le thème « faire de la santé mentale pour tous une priorité mondiale », l’association burkinabè  MAYMOUNDI  dirigée par la réalisatrice Mouna N’Diaye l’a célébrée sous le thème : «  La santé mentale au Faso, tous impliqués !».

Au Burkina, la question de la prise en charge de la santé mentale s’est invité ce 10 octobre 2022. Initialement prévue pour se tenir à l‘Institut Français de Ouagadougou, c’est finalement l’Institut Supérieur de l’Image et du Son / Studio Ecole (ISIS/SE) qui a servi de cadre à la cérémonie commémorative de la journée  mondiale de la santé mentale.

A travers expositions photos,  projections de films documentaires, témoignages, échanges, peintures, danses et  théâtre sur les personnes en situation de handicap mental, l’occasion a été véritablement donnée au public de  mesurer et de  s’interroger sur le défi majeur que représente la prise en compte de la santé mentale au Burkina Faso et dans le monde.

Selon le Docteur  WANGO,  une enquête nationale  aurait révélé il y a quelques temps,  que 41% de burkinabè souffrent de santé mentale. Bien que la prise de conscience du phénomène soit préoccupante pour les autorités burkinabè, il n’est pas aisé pour Docteur WANGO de  faire un état des lieux précis. « L’état de la situation, nous ne pouvons pas l’avoir comme ça, de façon absolue. Mais nous avons des approches, des estimations universitaires et administratives du Ministère de la santé qui montrent que nous avons un certain nombre de difficultés au sein de la population », précise Docteur WANGO.

Pour Omin OUEDRAOGO, le DG des services sociaux de la ville de Ouagadougou, ce thème traduit toute l’importance de la question de la santé mentale au Burkina. « C’est une question primordiale, c’est une question qu’il faut prendre à cœur, une question pour laquelle on ne peut plus se cacher. Aujourd’hui, tout le monde doit se sentir concerné par cette question », a relevé Omin OUEDRAOGO.



Mouna N’Diaye  » On peut guerrir de la maladie mentale « 

Pour Mouna N’Diaye, l’initiatrice de la cérémonie,  « tout le monde doit s’impliquer, prendre un engagement, faire en sorte que la maladie mentale ne soit plus un sujet tabou et qu’elle ne soit plus un problème ». La réalisatrice  plaide pour une prise en charge et pour une éducation inclusive des personnes souffrant de troubles mentaux ou de personnes vivant avec un handicape mental. Et la réalisatrice de conclure avec un message réconfortant et  plein d’espoir. « Mon  message réconfortant, c’est que c’est possible ; on peut guérir de la maladie », a-t-elle souligné.

En rappel, la cérémonie a été rehaussée par la présence de nombreux parents et enfants en situation de handicap mental et comme marraine, Madame Annick PICKBOUGOUM, Directrice exécutive nationale de Special Olympics Burkina.

Gwladys RoseMonde

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