Le Syndicat National des professeurs d’écoles (SYNAPEC) a organisé ce jeudi 25 août 2022 une Conférence de presse à Jean-Pierre Guigané. Le SYNAPEC refuse totalement la masse éducative et refuse d’admettre la forfaiture qui gangrène l’éducation nationale.
La mobilisation était grande en tel enseigne que le comité d’organisation a organisé à l’improviste une collecte de 250.000f afin de louer la plus grande salle de l’espace.
En l’entame de son discours, le secrétaire général du syndicat, Adama DABILGOU a rappelé que c’était dans un « contexte de nécessité » et difficile que le syndicat SYNAPEC a été créé.
Ensuite Adama DABILGOU a fait état des injustices subit par le syndicat après sa création. « Après la naissance du SYNAPEC, nous sommes restés dans l’injustice sans bénéficier d’aucun traitement en lien avec le mal qui nous ronge. Le statut des enseignants fut appliqué de manière arbitraire enfonçant sur chaque enseignant déjà marginalisé et meurtri. C’est ainsi que nous avons réalisé avec peine quatre années sans que le moindre concours professionnel ne soit lancé à notre profit. Les issues de sortie sont désormais fermées. Certains ont répondu à l’appel de leurs ancêtres sans pouvoir être bénéficiaires de ce qui leur revenait après service rendu à la nation. Les ayants droits stagnent dans la précarité totale. Et c’est triste de le dire; mais il faut que nous le disions dans l’intérêt que ça ne se produise plus. D’autres ont été frappés par la limite d’âge sans qu’aucune lueur d’espoir ne tourne à leur faveur. Dès l’arrivée du ministre BILGO à la commande du ministère de l’Éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, une lueur d’espoir est apparue au grand public. La relecture du statut particulier du personnel de l’éducation et de la recherche a été accordée. Malheureusement la CNSE qui conçoit ce statut comme étant un contrat entre elle et le gouvernement nous a exclus de la séance de relecture. » a affirmé Adama DABILGOU.
Par ailleurs le secrétaire général du SYNAPEC a rappelé les objectifs du syndicat. « Regrouper, mobiliser et faire agir l’ensemble des travailleurs de l’éducation de base et de la promotion des langues nationales dans la défense des intérêts moraux de tous. Lutter pour la revalorisation de la fonction professionnelle. Lutter pour la sauvegarde de l’école burkinabè et pour une éducation adaptée aux besoins et aux réalités socioculturelles. Mener des luttes revendicatives aux côtés des masses populaires du Burkina Faso. Contribuer au rayonnement du courant syndical socialiste, progressiste et révolutionnaire. Soutenir les luttes de tous les travailleurs opprimés et exploités», a rappelé le secrétaire du SYNAPEC.
Au regard donc de ces objectifs, le SYNAPEC s’estime légitime pour défendre les intérêts des travailleurs du monde éducatif. Il lance un appel à tout le personnel de l’éducation. « Nous lançons un appel à tout le personnel de l’éducation de base; à tous les partenaires et au peuple burkinabé à venir nous rejoindre dans le cadre de cette lutte légitime. C’est également le lieu de tendre la main à tous les structures syndicales afin que, dans la synergie d’action, les luttes puissent aboutir aux meilleurs résultats possibles», a conclu Adama DABILGOU
Dallas SAWADOGO
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