La journée de la libération africaine a fermé ses portes ce dimanche 26 mai 2024. Avec pour thème « Même lutte : l’AES, Haïti, Congo », cette journée de la libération africaine qui a pris trois jours s’est axées sur plusieurs activités qui ont donné l’occasion de réfléchir sur les réalités que vivent les pays africains sous l’impérialisme coloniale.
Créer en 1968, la journée de la libération africaine a consisté cette année, pour l’AES, de réfléchir sur la situation africaine sous l’impérialisme des colons, les luttes passées, présentes et celles à venir. Cette journée de lutte panafricaine vient éveiller les consciences, sensibiliser les Africains sur la domination impérialiste et leur montrer les devoirs qu’ils doivent avoir envers la mère Afrique.
Au cours de ces trois jours, il y a eu un atelier sur le panafricanisme dans l’AES et à travers l’Afrique, une conférence sur diverses thématiques avec des invités panafricains spéciaux représentant le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Congo et le Haïti et un concert reggae panafricain. Les militants de la libération africaine se sont également rendus au siège des Assises nationales avec leurs « Pionniers » pour parler du panafricanisme, de l’Haïti, du Congo.
Pour gagner cette lutte tant attendue contre les colons, ces militants de la libération africaine ont proposé aux pays de l’Alliance des Etats du Sahel de mettre l’accent sur la sécurité, le socialisme qui semble être le seul système approprié au contexte actuel. Ces Etats doivent créer une monnaie commune, mettre en place une armée fédérale et redéfinir le code des armées qui ont lutté contre la doctrine coloniale. Ils doivent également créer un réseau médiatique panafricain englobant la presse écrite, la télévision, la radio et les réseaux sociaux. Ces médias auront pour but de diffuser des contenus éducatifs et panafricains favorisant ainsi l’information, la sensibilisation et l’intégration des populations africaines et le reste du monde à travers un système adapté.
Pour Mamadou Diarra, représentant du Mali, des partenariats doivent s’avérer importants pour l’AES afin d’atteindre un développement durable. « Le Cuba est là aujourd’hui et c’est un partenaire fiable pour tous les peuples en voie de développement. Nous avons la Russie qui est là. Y’a d’autres pays aussi qui ont besoin de venir à coté de nous. S’ils ne viennent pas envers nous, c’est à nous d’aller vers eux pour pouvoir leur exposer ce dont on a besoin et ce qu’on pourra faire aussi pour eux dans leur pays pour qu’ensemble nous réfléchissons, nous nous informons quotidiennement et que nous nous organisons pour faire face à nos ennemis juré », a-t-il proposé.
A la question de ce que les pays de l’AES peuvent faire pour aider le Congo et le Haïti pour être définitivement à l’abri du néocolonialisme, nos panelistes ont proposé des actions militaires, diplomatiques, économiques et des programmes de développement et de coopération entre ces pays qui sont désormais unis de par leurs réalités et leur destin.
Les peuples, pour permettre à l’AES d’exister dans le temps, entendent jouer leur partition pour la souveraineté de leurs Etats car « Il n’y a qu’avec le peuple et à travers le peuple qu’on va pouvoir parvenir à tous ce que nous souhaitons pour le développement dans un pays, dans l’ensemble des Etats de l’AES », affirme Mamadou Diarra. Fatou Weouli Balora, représentante du Burkina, invite dans ce sens, tous les peuples à rejoindre une structure qui se bat pour la libération de l’Afrique. « La lutte ce n’est pas une lutte de 24h où on fait des activités et on rentre dormir. La lutte c’est une lutte de tous les jours. Tant qu’on se réveille et on respire, il faut poser un acte », a-t-elle suggéré.
Safi SOMA
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