Hervé Le Nogré à propos de l'effervescence culturelle au Burkina

Hervé Le Nogré à propos de l'effervescence culturelle au Burkina

Présent au Burkina depuis une dizaine d’années, cet artiste auteur et compositeur est bien placé pour également apprécier l’effervescence culturelle et artistique  observée particulièrement  le 29 octobre 2022.

 « Résister, c’est gagner ! ».

Pour Hervé Le Nongré, il faut absolument résister et « Résister, c’est Gagner »

ArtistesBF : Quelle appréciation faites-vous de la mobilisation du 29 octobre dernier où près d’une dizaine de spectacles se sont tenus et ce, malgré le contexte sécuritaire ?

C’était magnifique. C’était comme un ensemble de choses qui sont arrivées en même temps. Mais n’oubliez pas que ce sont des choses aussi qui ont été programmées à l’avance. Est-ce une coïncidence pour tout ce qui est arrivé à ce moment ou est-ce une réaction des artistes par rapport à la situation en terme de réflexe ou de survie ? Là, c’est un point d’interrogation. En tout les cas, s’il y a une chose qui est sûre, c’est de faire en sorte que la scène culturelle au Burkina reste en place et qu’elle ne meurt pas. C’est très important !

ArtBF : Comment expliquez-vous  le fait que tous ces spectacles aient été tenus le même jour ?

Hervé Le Nogré : Je ne saurai l’expliquer !  On peut avoir des hypothèses ou des formulations qui apportent  certaines réponses. Mais on ne peut jamais les confirmer et donc, je n’irai pas m’embarquer sur ce terrain que je ne sais pas ; honnêtement !



ArtBF : Au regard de la mobilisation et connaissant le contexte actuel, est-ce pour vous une forme de résilience des burkinabè ?

Hervé Le Nogré : En fait, on n’a pas le choix. On ne peut pas baisser les bras sous aucun prétexte. Non ! on ne peut pas baisser les bras, ce n’est pas possible !.

Ouais pour vous répondre, je dirai que c’est une forme de résistance et en même temps, je profiterai glisser une suggestion. Il   faut qu’au Burkina, les artistes soient mieux rémunérés pour le travail qu’ils font. On sait que c’est compliqué ;  mais leur travail n’est pas super bien payé !  Il faut dire les choses comme elles sont.

Mon mot de fin est que la musique ne s’arrête jamais. Et si la Bretagne à l’Ouest de la France à résister suffisamment longtemps à l’envahisseur, c’est pour vous dire que résister, c’est gagner !.

Propos recueillis par Mariétou OUATTARA (stagiaire)

Leave a comment

Send a Comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *