Le marché de “Midi” de Bruxelles tout comme Naabi -Yaar de Ouaga

Le marché de “Midi” de Bruxelles tout comme Naabi -Yaar de Ouaga

Les cultures seraient-elles sans frontières ? Nous sommes même tentés de dire qu’elles dateraient avant ou après les civilisations. Sans trop vous entrainer dans de débats philosophiques, restons à coté pour comprendre un fait culturel qui nous a marqué au cours de notre tournée à Bruxelles. Il s’agit du marché de “Midi” de Bruxelles, un marché qui ressemble fort bien au “Mardi-Yaar”, à “Naabi-yaar” ou au “Yaar de Wayalgin”.

Il est 4h du matin, heure locale. Ce 20 janvier 2019 particulièrement, nous sommes plutôt réveillés par un bruit inhabituel, celui des tubes Galva des tentes. Collés à notre fenêtre du 5ème étage, nous tentions de comprendre le manège. Accoudés sur la fenêtre ou à genou sur nos lits, nous apercevons au bas sur la rue qui longe la façade principale de notre hôtel, des tentes que des gens dressent tout au long. C’était des commerçants venus sur les lieux pour dresser leurs stands. Et en moins d’une trentaine de minutes, la mise en place est terminée ; la ruelle est transformée en une rue marchande s’étalant à perte de vue.  C’est le marché de “Midi” qui débute.

 A l’instar donc de  Mardi-Yaar” ou de “Naabi-yaar du Burkina, le Marché de “Midi ” de Bruxelles se tient chaque dimanche afin de permettre aux consommateurs de s’approvisionner en produits de qualité et à un coût réduit.

Après le travail qui nous a conduit dans cette belle ville, quelques journalistes ont eu la chance de visiter ce marché. Voilà le rapprochement qu’ils tentent d’établir avec nos marchés locaux.

Astride NIKIEMA : Journaliste

Le marché de midi, ici à Bruxelles ressemble à notre  Yaar de Wayalgin. Ce qu’il faudrait peut-être un peu souligner, ici tout est réglementé ce n’est pas comme chez nous où tu rentres et tu sors à n’importe quelle heure.  Ici, il y a la police qui ramène l’ordre ; c’est un peu ce qui m’a touché. Je suis descendue tout simplement visiter le marché parce que j’avais faim, je voulais quelque chose à mettre sous la dent; donc j’ai pris de la viande grillée à moindre coût 3, 50 Euro

Dimitri  OUEDRAOGO, Journaliste

On a visité le marché de midi de Bruxelles. On a pu constater qu’il y a beaucoup d’articles qui sont vendus et qui nous reviennent très moins chers par rapport à ceux qui sont exposés dans les grands magasins de Bruxelles. Le marché est beaucoup fréquenté par une classe très moyenne. C’est aussi un marché où la plupart des commerçants sont des ressortissants de l’Asie surtout des pays arabes. C’est un marché qui m’a permis personnellement d’avoir des articles à moindre coût. Ce marché ressemble à celui de Mardi-Yaar. Il y a des marchés de mardi à Ouagadougou qui se tiennent chaque semaine et les commerçants se retrouvent avec les clients et cela y ressemble parce qu’on a dit que le marché de Midi est un marché qui se tient tous les dimanches

Cyr Payim OUEDRAOGO : Journaliste

Pour moi c’est vraiment un marché original parce que cela permet d’avoir des articles de bonne qualité à des coûts raisonnables avec des facilités plus intéressantes. Et là, je vois que la plupart des commerçants sont des gens qui viennent d’autres pays ; donc c’est une opportunité pour eux de se faire beaucoup d’argent. Et ce marché ressemble au marché africain.

Je suis satisfait parce qu’avec ce froid de “chien”, un marché comme celui de “Midi” qui s’installe devant mon hôtel, je ne pouvais demander mieux. J’ai profité quand même traverser la rue et me retrouver à l’intérieur du marché. J’ai beaucoup apprécié les articles et c’est vraiment de très bons articles que chacun peut trouver.  J’ai constaté que la clientèle vient de partout, des étrangers et les bruxellois.

Avec la découverte de ce fameux marché de “Midi” nous arrivons à la thèse que les cultures malgré leur diversité ont véritablement quelque chose en commun. En attendant des recherches beaucoup plus poussées sur le sujet, nous confirmons que la culture, outre le fait qu’elle soit un socle pour la cohésion sociale est aussi à notre avis, un “cordon d’acier” entre les peuples.

Certes que les marchands nous ont parlé de leur pays et de ce fameux marché de “MIDI”. En retour, nous leur avons aussi parler de notre beau pays, le Burkina Faso qu’ils n’avaient jamais entendu parler ou prononcer, de Ouagadougou sa capitale mais aussi la capitale du cinéma africain avec un soleil qui bronze et non qui chauffe.

Mieux, nous leur avons également parlé du FESPACO qui se tiendra dans moins de deux mois. A maintes reprises, nous leur avons rappeler que Ouagadougou est au Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest. C’est cette ville qui abrite chaque deux ans la biennale du Cinéma africain. Notre drapeau est constitué de deux bandes horizontales rouge – vert frappées en leur milieu d’une étoile dorée à cinq branches. Enfin, nous n’avions pas omis de leur parler de notre tourisme qui est assez florissant et qui est ouvert à tous malgré le contexte sécuritaire.

Et que dire encore de cette belle chaleur humaine dont nous avons bénéficié de nos frères et sœurs tels Davy Koutchemgba, Romaric Hien et Mr Kambou de l’Ambassade du Burkina en Belgique.

Nous leur disons merci pour leur encadrement, leur soutien et pour cette solidarité fraternelle et agissante dont ils nous ont fait preuve durant notre séjour.

A bientôt pour d’autres rencontres culturelles.

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