Une année nouvelle, c’est toujours un élan nouveau, c’est des espoirs nouveaux. Nous souhaitons que 2015 voit se réaliser les ambitions, les espoirs, les rêves de tous les hommes et les femmes du monde de la culture. Nous souhaitons à toutes et à tous beaucoup de santé et beaucoup d’inspirations. Enfin, que l’année 2015 soit une année de succès encore plus éclatants et plus retentissants qu’en 2014, une année qui fut marquée par d’intenses activités culturelles avec de nombreux acquis. C’est du moins ce que nous a laissé entendre le premier responsable de la Culture, Jean Claude DIOMA que nous avons rencontré à son cabinet.
Dans cet entretien, le Ministre est revenu sur les acquis engrangés par son département, les perspectives et les taches urgentes à réaliser dans la fourchette de la transition. Mais avant, il présente ses vœux à l’ensemble des acteurs culturels.
Jean Claude DIOMA :
Mes vœux, c’est que cette transition nous donne des “ailes” pour poser des jalons très sérieux d’ici la fin de notre mandat. Cela ne sera possible qu’avec l’implication de tous les artistes. Donc mes vœux, c’est qu’il y ait d’abord la santé pour tout un chacun de nous; deuxièmement, que 2015 soit une année de créativité, de collaboration et de partenariat franc entre le monde de la culture et du tourisme pour qu’ensemble, nous puissions poser des jalons et relever un certain nombre de défis qui se posent à nous. C’est aussi demander aux gens de s’approprier vraiment du ministère et que l’Etat nous vienne en aide afin d’accompagner les artistes dans leurs différents projets.
Les acquis engrangés en faveur de la culture
Pour l’année 2014, il y a eu un certain nombre d’acquis dont surtout l’adoption du statut de l’artiste et la Semaine Nationale de la Culture (SNC). Malheureusement, pour des questions liées à la maladie à virus Ebola, on n’a pas pu tenir le SITHO comme il se devait. A cet actif-là, nous pouvons citer la construction et la réception de la maison de la culture de Bobo Dioulasso. D’autres salles polyvalentes ont été construites dans les autres régions par le biais de la fête tournante du 11 décembre. Au niveau des autres directions, nous avons relancé l’organisation des grands prix qui est été relancée.
Des avancées notoires ont été faites au niveau des industries culturelles, puisqu’une direction nouvelle a été créer et a permis de mobiliser le monde de la culture et surtout de mettre un accent sur le développement des industries culturelles. Au titre des acquis également, un certain nombre de chantiers restent encore inachevés. Il s’agit notamment de la création de fonds pour le développement touristique dont les études sont déjà achevées. L’agence des industries culturelles et créatives aura la charge de gérer les crédits pour le compte de la culture. Au lieu que nous donnions des subventions tout azimut, il va falloir l’organiser. Les textes sont déjà élaborés et il ne reste que leur mise en application. De manière générale, que ce soit dans le domaine de la culture ou du tourisme, il y a eu des actions et de nombreuses études qui ont été engagées pour nous permettre en 2015 d’aller de l’avant.
Les perspectives
Les perspectives pour nous, c’est vraiment de faire en sorte que tous ces fonds-là dont j’évoquais tantôt puissent voir le jour; c’est extrêmement important ! Nous souhaitons aussi faire en sorte que les textes d’application portant sur le statut de l’artiste puissent être opérationnels. Dans le volet perspective toujours, il y a également le FESPACO qui s’annonce. Mais tout comme le SIAO et le SITHO, nous nous interrogeons et nous attendons l’avis du gouvernement pour savoir si oui ou non, nous pouvons tenir la manifestation. Mais il faut être prudent ! Je profite d’ailleurs pour démentir les rumeurs selon lesquelles le FESPACO allait se tenir. J’insiste pour dire que nous n’avons pas encore la position du gouvernement sur la question. De toute manière, nous continuons à travailler dans la perspective et le souhait que l’évènement se tienne. Pour récapituler, nous avons le FESPACO, la mise en application des textes sur le statut de l’artiste, les relectures des textes sur le cinéma, au niveau du tourisme et au niveau du patrimoine culturel qui sont également en cours. Ce sont les chantiers sur lesquels nous allons vraiment nous appesantir pour 2015.
Monsieur le ministre, pouvez-vous revenir sur le statut de l’artiste. A ce jour, qu’est-ce qui est fait concrètement ?
Il s’est trouvé que le statut a été adopté en conseil des ministres. Dans le statut, il est prévu des textes d’applications et généralement, le gouvernement exige que lorsqu’il y a adoption de loi ou de décret que cela soit accompagné de textes d’application. Sur la question, il faut dire qu’il y avait aussi la pression des artistes qui attendaient beaucoup et je vous assure que le débat sur le statut de l’artiste n’a pas été de tout repos. C’est après plusieurs années de discussions et d’échanges avec le monde des artistes, que ce statut a été adopté et qui faisait l’unanimité même au sein des artistes. Tout récemment, les partenaires du monde de la culture et des autres ministères étaient encore en concertation pour réfléchir sur les projets de textes portant application du statut de l’artiste. Nous avons voulu franchir une première étape, celle de l’adoption du statut par le gouvernement avant de passer à la seconde qui est la préparation des textes d’application qui seront soumis au gouvernement pour décision.
Les taches urgentes à réaliser dans la fourchette de la transition
Pour ce qui est du FESPACO, si nous avons l’accord du gouvernement, c’est d’y aller à fond. Deuxièmement, c’est opérationnaliser les différents fonds tels le fonds de développement touristique et celui de l’agence des industries culturelles et créatives.. Dans les perspectives, nous allons voir comment nous retrouver pour réfléchir sur le secteur du tourisme et lui donner des avancées significatives. Voilà donc les gros chantiers qui retiendront notre attention pour l’année 2015.
P.K
