Que comprendre sur l’origine des samos et du mariage san

Que comprendre sur l’origine des samos et  du mariage san

Les Samos sont d’origine manding, c’est à dire actuel Mali. Le village Samo est constitué de deux provinces à savoir le Sourou et le Nayala. Le Sourou compte huit communes et le Nayala sept communes. Cependant, les communes de ces deux provinces, cohabitent des villages mossi, peulh, danfing et tamasheq. Dans cet article ,nous verrons comment se passe le mariage chez les samo et leur origine.

Chez les Samo, la dot est une tradition sacrée. Son but premier consiste à unir deux personnes et au-delà , deux familles. Elle est la consécration du mariage traditionnel au sein de cette communauté.

Le jour du mariage, il y a une animation particulière. Et pour cause, une cérémonie de mariage traditionnel San devra bientôt sceller l’union entre les deux familles.

Un beau monde constitué de parents, amis et collèges sont témoins de la cérémonie de la dot de la fiancée.

Pour l’occasion, des tentes ont été dressées à l’entrée principale où sont installés les convives constitués. La mariée, pleine d’émotions est installée dans une chambre particulièrement aménagée pour elle.

Le mariage traditionnel chez les Samos de Tougan précisément de Kouy est appelé : « Lohofou », c’est un accord entre 2 familles.

Kouy est un village situé dans la province du Sourou distant d’environ 17 km de Tougan. D’après les sages, il existe un lien de fraternité entre le village de Kouy et Djouroum. L’ancêtre fondateur du village de kouy serait un chasseur du nom de Kourou. Le village tire son nom ‘’Kouyremoudji’’ de la composition multi-ethnique qui veut dire « fructifier par l’homme, je veux du monde avec moi ». C’est cette philosophie du fondateur qui a justifié qu’ils se sont dépouillés de tout pouvoir (de la chefferie jusqu’à tout ce qui va avec ) au profit de ceux qui ont accepté se joindre à lui pour constituer un village qui s’est ainsi progressivement peuplé jusqu’à devenir un gros village où on retrouve les Drabo , les DRABO , LES TIEBA, LES BALO, LES ZERBO, LES KY …

A Kouy , la chefferie est l’apanage des Zerbo à l’origine venus de Zala Sogo.

Jadis la dot se faisait entre ethnies et cela commence dès le bas âge de la fille, c’est-à-dire au moment où celle-ci a 5 ans. C’est donc dire que l’adolescente est déjà destinée au mariage.

Ainsi, deux amis se promettent de donner leurs enfants en mariage dès que la femme accouche une fille. Dès lors, la belle-famille c’est-à-dire la famille du garçon doit participer à toutes activités ayant lieu chez la fille. Il doit également apporter sa contribution dans les travaux champêtres, entretenir la case de la belle mère et également soutenir la fille en cas de besoin. Cette phase continue jusqu’à ce que la jeune fille soit en âge de se mariée et la cérémonie officielle intervient un jour du marché se tenant tous les 6 jours ou la future femme mariée sera habillée de la tête aux pieds avec des habits ornés de Corie.

A Kouy il n’y a pas de divorce après le mariage coutumier.

Dans ses plus belles parures, la mariée est accompagnée au marché afin de se présenter à tout le monde. Dès ce moment, la femme peut rejoindre sa belle famille Cette procédure de dot est la même entre fille et garçon Samo. Par contre, en cas de mariage d’un garçon Samo avec une fille d’ethnie différente  la cérémonie se déroule suivant la coutume de la future mariée. Aussi lorsqu’un jeune d’une ethnie autre que San, c’est la coutume Samo qui s’applique.

Chez les Samos de Kouy après le mariage coutumier, il n’y a pas de divorce si ce n’est que la mort qui sépare les époux. Par suite de décès du mari ou une séparation pour cause avec son épouse et que la femme se remarie, le corps revient à la famille du premier mari. Les samos de Kouy, n’autorisent aucune possibilité à la femme de faire deux mariages coutumiers même si les maris peuvent prendre d’autres femmes en plus de la première; seule celle qui se marie coutumièrement est reconnue comme femme légitime. Pour intégrer la maison du mari, la femme se fait accompagner avec des ustensiles de cuisine, des pagnes indigo, foulard … C’est le seul mariage que reconnait les Samos.

De nos jours avec la modernisation et les religions modernes, cette tradition est en voie de disparition dans les villes. Ou lorsqu’une fille Samo est candidate au mariage traditionnel, la dot est désormais constituée d’une certaine quantité de sel, de cola, et 3 pagnes traditionnels San et une somme symbolique d’argent pour ce qui est de la dot.

Gloria BALO

 

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