Contraint à la fermeture le 15 janvier 2016 suite à l’attaque terroriste, le Cappuccino de Ouagadougou a ré- ouvert ses portes depuis le 10 juin 2017. Le ministre de la culture, des Art et du Tourisme était sur les lieux ce Jeudi 15 Janvier 2017. La victoire du Cappuccino sur la peur et la barbarie est remarquable …
Ce soir au Cappuccino se tenait un monde en liesse mais assez calme. Accolades par ci, chaleureuses poignées par là, des tapes amicales ou des simples échanges en sous-groupe, tel était l’ambiance qui se laisser décrire sur la petite terrasse du Cappuccino où naturellement grossissaient au fil des minutes des cercles de causerie en attendant l’invite du maître des lieux.
Le mot le plus cher ce soir au Cappuccino, c’était d’abord la sécurité. Même si elle n’a pas été prononcée, les clients l’ont tout de même sentie. Les invités, ou du moins les clients sont fouillés en deux étapes: une première fois par des hommes bien baraqués et forts comme des turcs; puis une seconde fois par un autre groupe d’hommes sous la supervision du Propriétaire du Cappuccino. A l’intérieur et pour des raisons de sécurité toujours, les journalistes ne devaient circuler que dans la véranda, il est fait interdiction de passer derrière les comptoirs, pas de visite dans la cuisine non plus; excepté le Ministre et de son DCPM, bref… nous passons sous silence les autres dispositifs sécuritaires.
Après la visite guidée des lieux, le ministre et son hôte se sont entretenu une quarantaine de minutes environ, loin des microphones mais près des yeux. Avant de prendre congé de ses hôtes, Tahirou BARRY a renouvelé ses encouragements au promoteur du CAPUCCINO de Ouagadougou “Je voudrai féliciter et encourager le promoteur dans sa démarche. Cet établissement est la fierté du Burkina Faso. Nous avons traversé une épreuve douloureuse, des moments dramatiques et la réouverture de cet établissement est le symbole d’un Burkina faso qui refuse de se coucher face à la barbarie des terroristes. Nous sommes déterminés à lutter contre les ennemis de la paix et du genre humain et bien entendu, tous ceux qui œuvrent dans ce sens seront encourager par l’Etat”.
Pour le promoteur du CAPPUCCINO, il faut continuer de se battre en la mémoire des victimes. ” c’est simplement en la mémoire des victimes, de ceux qui nous quittés pour ne pas baisser les bras et ne pas dire que la vie s’est arrêtée le 15 janvier à 19h 30. Je crois que la vie doit continuer, tout le monde doit se battre et ne pas baisser les bras”, a conclu Gaïtan SANTOMENA .
En tous les cas, le Cappuccino de Ouagadougou est de nouveau en marche grâce au courage du promoteur, du personnel et du soutien de l’Etat à travers le ministre de la culture.
Vivement alors que ce courage et cet espoir naissant soient le ferment de notre résistance afin que les portes du CAPPUCCINO tout comme celles des autres établissements secoués par le drame du 15 janvier 2016 restent à jamais ouvertes à la liberté et contre la barbarie.
Glwasys RoseMonde (GRM)
Images
