” Frontières” d’Appoline TRAORE fait le ” BUZZ ” au Festival International du film de Seattle

” Frontières” d’Appoline TRAORE fait le ” BUZZ ” au Festival International du film de Seattle

Apolline TRAORE vient de rentrer du Festival international du film de Seattle tenu du 18/05/2017 au 11/06/2017 au pays de Donald Trump. L’occasion a été donnée à la réalisatrice burkinabé ou si vous préférez, la porte-étendard de la femme combattante africaine (en compagnie de Amélie MBAYE, son actrice principale) de présenter aux cinéphiles américains son film “Frontières”. Pour en savoir davantage sur ce périple, nous avons rencontré la réalisatrice, voici ce qu’elle nous a confié:

Apolline TRAORE (A.TRAORE) : J’ai été invité pour présenter le film “Frontières” au Festival international de Seattle ou Seattle International Film Festival (SIFF). C’était un peu angoissant parce que c’était la première fois que le film se présentait hors du Burkina; donc, l’appréhension était un peu grande. C’est un film africain, un film de notre culture, on ne peut évidemment qu’avoir des angoisses. Les questions qu’on se pose, c’est le regard des autres; est-ce que notre film pourrait être compris par d’autres cultures. Fort heureusement, tout s’est bien passé parce que les américains ont répondu très nombreux dans les deux projections; ils ont beaucoup aimé le film.

ArtBF : Après le succès de “Frontières” au FESPACO dernier, Apolline TRAORE est désormais considérée comme étant l’ambassadrice de la femme qui souffre; avez-vous eu l’occasion de défendre cette cause féminine à Seattle?
A.TRAORE : Bon !; Ambassadrice de la femme qui souffre ? je ne dirai pas ça jusqu’à ce point, je dirais plutôt l’ambassadrice des femmes combattantes parce qu’on peut souffrir et aussi ne rien faire et s’asseoir
En effet, depuis des années on ne montre que des héros hommes, comme si c’était eux seulement qui ont créé le monde. Donc, il est important aussi qu’on montre ces femmes dans toutes les formes possibles, comment elles participent notamment à l’évolution de notre société.

ArtBF : Parlant du film Frontières, quels sont vos projets pour sa promotion ?
A.TRAORE : La promotion, c’est quelque chose de difficile. Etant donné que le film porte sur la libre circulation des personnes et des biens, le but est de promouvoir le film dans les 15 états de la CEDEAO, de faire des premières et de projeter ce film dans ces 15 Etats.
Mon second projet pour ce film, c’est de l’envoyer dans tous les festivals du monde (autant que possible), car il constitue non seulement une carte de visite pour moi mais aussi une ouverture extérieure pour mon pays sur le plan culturel.
Permettre donc ce film de se frotter à d’autres films internationaux, d’être vu par un grand nombre de réalisateurs et de cinéphiles dans le monde qui ne connaissent ni le Burkina Faso (mon pays) ni sa culture, confirmera véritablement mon rôle d’ambassadrice culturelle de mon pays.

En tous les cas, le film “Frontières” qui fait actuellement le “BUZZ” à Seattle, est un signe que le film répond bien à son titre. Peut-être qu’il devra maintenant s’offrir un slogan ” Aller au-delà des frontières ! “
Fatim BARRO
Images :
Apolline et sa comédienne, visiblement sollicitées

Revoir la cérémonie de lancement du film au fespaco2017

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