Martin ZONGO, administrateur du CITO

Martin ZONGO, administrateur du CITO

Le Carrefour International du Théâtre de Ouagadougou (CITO) existe depuis 12 ans.Le CITO est une organisation atypique dont le but est entre autre de promouvoir la professionnalisation des arts du spectacle et d’offrir régulièrement des créations de belles factures au public. Le CITO, selon Mr Zongo, a joué plusieurs pièces dont principalement :
1-les sans adieu du metteur en scène Irène LECONTE*
2-on paye pas de Dani Kouyaté
3-l’os de mort Lam
4-le nouvel Habit de l’empereur de Jacques Mathieu
5-kuma Kura de Alain HEMA

Bien d’autres créations majeures ont été jouées au CITO
Dernière pièce jouée à la date du 11 décembre 2013 : Yangoumba, Roi des KIPIRSI

PRESENTATION RAPIDE DU CITO !
Le CITO est une organisation atypique, c’est une association qui n’est pas exactement comme les troupes ou les compagnies que nous avons l’habitude de voir sur le terrain. La spécificité du CITO est qu’il est un creuset qui rassemble toutes les disciplines des arts du spectacle. Le CITO compte à nos jours 281 membres individuels.
L’autre particularité est que le CITO, en dehors des membres individuels, compte des membres sympathisants tels que les troupes, les compagnies, les ensembles dramatiques ou musicaux. A ce jour, nous en comptons 47. Tout cela fait du CITO, la plus grande organisation culturelle du Burkina Faso.

Art: Oui ! Mais c’est quoi ces droits ?
MZ; Le CITO réserve un certain nombre d’avantages à ses membres telle que la formation, la participation (sélective) aux différentes créations Une fois retenu, vous êtes recrutés sur contrat, vous êtes enregistrés au niveau de la CNSS et au niveau d’une agence d’assurance de la place. Vous avez un salaire est honorable avec toutes les conditions acceptables de travail.
Les membres du CITO ne sont donc plus concernés par le statut des artistes alors !
Disons que nous sommes très surpris et assez malheureux que jusqu’à présent, le Burkina qui est un pays culturel, le pays où foisonnent toutes les initiatives et tous les génies culturels, ne prenne pas à cœur la protection et le suivi de l’évolution de ses artistes. Nous n’avons pas encore un statut de l’artiste, nous pensons que c’est un retard qu’il faut combler. Mais au CITO, nous avons préféré prendre le devant car c’est une nécessité. Nous sommes dans un pays en voie d’émergence et l’artiste, quel que soit son talent, galère encore dans les coulisses. Après avoir rayonné à l’écran ou sur les planches, personne ne se soucie encore de savoir où il dort ni de ce qu’il mange.

Art: Quels sont Les obstacles au développement du théâtre au Burkina ?
MZ: Il y a d’énormes difficultés ! Le problème principal, ce sont les ressources financières. Les gens l’ignorent peut-être! car, le théâtre, pour réaliser un bon spectacle, a un coût. Il faut payer les comédiens, assurer la publicité, la production etc. ..c’est extrêmement cher !.
C’est vrai que tout n’est pas financier. Il y a des problèmes liés à la gestion des hommes. On dit que “pour conduire un troupeau, il faut un seul bâton ! Mais pour conduire des humains, il faut autant de bâtons que d’humains”

Art:Vous êtes une association de comédiens avec près de 281 membres. Plus il y a des membres, plus il y a des affinités. Ne craignez-vous pas des dérives ? Que des comédiens par exemple, ne soient laissés pour compte, pour peu que leurs “bobines” ne plaisent plus à un membre influant de la boîte ?
MZ: Ces dérives ne peuvent pas arriver au CITO. Cela est possible dans des cas où, c’est une seule personne qui a la charge de désigner les comédiens. Au CITO, C’est le metteur en scène qui fait la sélection des comédiens. Je prends le cas de Mr Dany Kouyaté. Quand Il quitte la France et qu’il arrive ici, c’est lui qui fait sa sélection. Mais je n’ai pas le droit de dire “écouter Danny, tu peux prendre tous les comédiens mais celui qui est arrêté là-bas là …faut pas…faut pas le prendre car il est ceci, il est cela…”

Art: Vous êtes une association de comédiens avec près de 281 membres. Plus il y a des membres, plus il y a des affinités. Ne craignez-vous pas des dérives ? Que des comédiens par exemple, ne soient laissés pour compte, pour peu que leurs “bobines” ne plaisent plus à un membre influant de la boîte ?
MZ: Ces dérives ne peuvent pas arriver au CITO. Cela est possible dans des cas où, c’est une seule personne qui a la charge de désigner les comédiens. Au CITO, C’est le metteur en scène qui fait la sélection des comédiens. Je prends le cas de Mr Dany Kouyaté. Quand Il quitte la France et qu’il arrive ici, c’est lui qui fait sa sélection. Mais je n’ai pas le droit de dire “écouter Danny, tu peux prendre tous les comédiens mais celui qui est arrêté là-bas là …faut pas…faut pas le prendre car il est ceci, il est cela…”

Art: Un appel à lancer à tous ceux qui aiment vos spectacles ?
MZ: Oui! à l’endroit d’abord du public. Le CITO, comme les autres structures de théâtre a besoin du soutien du public. “Un hôpital, dit-on, n’a pas de raison d’être s’il n’y a pas de malades”. Donc nous invitons le public à faire un effort non seulement pour fréquenter les salles, mais surtout d’avoir une attitude de fidélité.
Le 2ème appel, c’est aux membres du CITO eux-mêmes. Nous sommes une grande famille qui n’est pas toujours facile à gérer mais malgré tout

Dernière mise à Jour : Décembre 2013

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