C’est le 6 mars 2024, qu’un décret consacre une Journée des coutumes et des traditions au Burkina Faso. L’esprit du décret vise entre autres à valoriser les coutumes et les traditions au pays des hommes intègres. S’il faut saluer le président de la transition pour sa clairvoyance et son esprit de rassemblement, il n’en demeure pas moins que les traditionnalistes auront beaucoup à faire pour être à la hauteur de l’attente et de la vision du Président.
Les faits :
C’est depuis 2016 et précisément les 15 et 16 janvier que le Burkina a connu l’une de ses plus tristes histoires jamais vécues : l’ attaque terroriste. La première attaque a fait une trentaine de morts et blessant près de 70 individus. La scène macabre s’est passée à quelques mois seulement de l’investiture de Rock Marc KABORE le 29 décembre 2015 , président du Faso. Et depuis ce temps, le Burkina connu jusque-là pour sa paix rentre dans la spirale de la tourmente. Depuis des années, tous les efforts sont mis à contribution avec au premier rang nos valables forces de défenses et de sécurité, les confessions religieuses, les Volontaires de Défense de la Patrie (VDP), l’éducation de masse à travers le théâtre, le cinéma et les conférence données par les spécialistes des guerres asymétriques.
Or, il y a 20 ans personne n’aurait pensé à une telle situation tant le Burkina était réputé riche de ses traditions, de ses pratiques ancestrales, mystiques et métaphysiques.
Aujourd’hui, il a fallut que le Président de la Transition Ibrahim TRAORE décide de consacrer une journée aux traditions pour qu’on se rende compte de l’immensité du patrimoine traditionnel burkinabè.
Et maintenant que le ton est donné, le peuple et le président attend fortement de nos traditionnalistes une contribution digne de à la hauteur de l’attente du président et de tout le peuple qui n’est autres que la sécurisation du territoire.
Tout en félicitant le Président Ibrahim TRAORE d’avoir pensé aux traditions, aux Us et coutumes du Burkina, nous souhaitons véritablement que nos traditionnalistes aillent au délà de ce que nous voyons à travers les médias sociaux (accoutrements traditionnels, fétiches et autres pratiques d’immolation de poulets ….). Mais nous surtout à certaines pratiques culturelles disparues. La « Génou-flexion » par exemple quand il s’agit de saluer une grande personne, le fait de goûter un repas ou du dolo avant de l’offrir à autrui.
Enfin, d’autres pratiques dans le domaine des formations pourraient être repensées . Il s’agit d’apprendre aux jeunes à tresser les cordes traditionnelles faites à base de fibres de certaines plantes, à tisser la paille et initier d’autres au travail de la forge, du moins à ceux qui appartiennent à la famille des forgerons.
ArtistesBF
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